Le gui, un éternel recommencement
Depuis la nuit des temps, la tradition veut que le passage à la nouvelle année se fasse en s'embrassant sous une branche de gui, accrochée dans le foyer en guise de porte bonheur.
Cadres dorés accrochés au mur des chambres et des salons, portefeuilles stockés à la mansarde ou recueils brochés, l’inventaire révolutionnaire de 1793 nous renseigne sur les modes de conservation et de mise en valeur des estampes dans le palais princier des Salm. Il faut dire que Louis Charles Othon était un grand collectionneur ! Au soir de sa vie, il avait réuni une collection importante d’objets d’art au détriment des finances de la principauté. Son conseiller, Jean-Baptiste Chargoit, dresse à la mort du prince en 1778, le Catalogue des estampes du cabinet de feu son Altesse Sérénissime, on y dénombre pas moins de 2 330 pièces classées par auteur du modèle ou école. Un soin particulier a été apporté à cet ensemble ; un grand nombre d’estampes porte des cadres tracés à l’encre noire sur les montages, ce qui en fait un signe distinctif pour cette collection, et des portefeuilles recouverts de parchemin sont achetés pour ranger les estampes. La bmi conserve encore un de ces rares témoins qui a été restauré par le Service de la Restauration du Département de la Conservation de la Bibliothèque nationale de France en 2006 avec le soutien financier de l’État.
En 1793, alors que le prince de Salm – Constantin Alexandre – a quitté sa principauté pour s’exiler dans son domaine d’Anholt, les scellés sont apposés sur ses biens et l’inventaire est dressé : on ne recense plus qu’un peu moins de 1400 estampes. Où sont passées les estampes manquantes ? Vendues pour renflouer les caisses mises à mal par le grand collectionneur ? Emportées au moment du départ pour Anholt ? La question reste entière.
Les estampes sont saisies et confiées en 1803 à la garde de la Ville d’Épinal. Le bibliothécaire Florent Parisot dans son Catalogue des livres de la Bibliothèque municipale d'Epinal, rédigé en 1818, indique que deux portefeuilles, l'un jaune, l'autre vert, contenant en tout 133 estampes « mal conservées, pour la plupart, enfumées, tachées, salies, quelque fois même déchirées ou rapiécées » ont été amenées de la Préfecture à la bibliothèque. Là encore on note une déperdition de près de 1 260 pièces depuis les scellés révolutionnaires ! L’histoire reste à écrire pour découvrir le cheminement et la destination des estampes perdues…
Depuis la fin du XIXe siècle, la bibliothèque d’Épinal conserve 107 estampes identifiées comme provenant de la collection des princes de Salm (oui encore 26 pièces perdues… et pas des moindres : à noter une estampe de Dürer !). Aujourd'hui la collection est majoritairement composée d'estampes d'après Raymond Lafage (28) ou Rubens (18) ou d'estampes gravées par Claude Mellan (11). C'est l'école française qui prédomine avec pas moins de 48 pièces suivie par l'école flamande (31) puis italienne (15).
En 2019, ces estampes ont fait l’objet d’une campagne de restauration et de dépoussiérage menée par l’atelier Malaurie Auliac et financée avec le soutien de la DRAC Grand Est et la Région Grand-Est.
Aujourd’hui les estampes sont numérisées et disponibles en ligne.
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Patrice Goré, artiste vendômois, nous propose une prose manuscrite sur du papier Japon numérotée 28/64 dont les gravures et le texte sont de sa main.