Sur Limédia, on trouve des milliers de documents, de toute époque, de tout genre : manuscrits, imprimés, journaux anciens, estampes, cartes postales... Une telle variété offre une banque d'images très riche pour alimenter toute sorte de projet. À la bmi d'Épinal, nous avons pioché dans l'iconographie de Galeries pour créer un jeu de Fabrique à légendes. Le principe ? Piocher une carte Personnage, Lieu et Objet, et inventer une légende à partir de ce tirage... Les visuels des cartes sont tous issus de Limédia.
À l'occasion du festival des mondes imaginaires Les Imaginales, nous recevons des classes et leur proposons cet atelier d'écriture. Pour l'édition de 2025, ce sont les élèves des écoles Louis Pergaud d'Épinal (88), La P'tite Prêle d'Hennecourt (88), des collèges Jules Ferry d'Épinal (88), Victor Prouvé de Laxou (54), Sébastien Brant d'Eschau (67), et du lycée Teilhard de Chardin de Saint-Maur-des-Fossés (94), qui se sont prêtés au jeu. Merci à eux pour leur imagination incroyable !
Nous partageons avec vous ici une sélection de leurs créations :
Un grand géant habitait « la Grotte aux mille dangers ». On l’appelait comme ça car ses stalactites et ses stalagmites étaient plus tranchantes que des couteaux ! La grotte était dans la haute montagne, les villageois n’avaient aucune raison d’aller embêter le géant. Il avait, de plus, la réputation de manger tous ceux qui approchaient de sa caverne.
Mais un jour, les villageois découvrirent avec stupeur que le puit du village était asséché. La source la plus proche était juste à côté de la caverne du géant. Les villageois étaient en proie à un dilemme : s’ils envoyaient quelqu'un chercher de l’eau, il ne reviendrait pas, mais s’ils n’envoyaient personne, le village entier mourrait !
Clémentine, la fille du ramoneur, se porta volontaire pour y aller. Une fois arrivée, elle fit comme son père et passa par un trou de la grotte du géant qui lui servait de cheminée. En entrant, elle découvrit avec stupeur le géant allongé, en train de gémir.
Clémentine, touchée par son état critique, décida de le soigner. En remerciement, le géant creusa une rivière depuis la source qui coulait à côté de chez lui jusqu’au village. Les habitants, stupéfaits de la voir revenir en vie et avec le géant, l’accueillirent à bras ouverts.
Ils vécurent en paix jusqu’à la fin des temps…
Il était une fois, un savant fou qui vivait dans un village paisible près de la montagne. Cet homme, qui détestait l’alcool, décida de créer un robot pour arrêter l’ivresse du village. C’est à cet instant que le Wiliby prit vie. Tous les soirs, il allait voler les bouteilles de vin des environs, et tous les matins les villageois constataient avec effroi la disparition du vin.
Un temps plus tard, les habitants du village découvrirent l’origine de leur problème. Ils poursuivirent alors le savant fou et son Wiliby jusqu’au fin fond d’un glacier, et tous disparurent à jamais. A l’heure qu’il est, on ne les a toujours pas retrouvés…
Les paysans environnants prirent possession du village, trouvèrent la cachette du vin et burent tout le butin. C’est ainsi que le village s’anima de nouveau, rythmé par l’ivresse quotidienne.
Dans un petit village au fond d’une vallée, se trouve une église dont la seule richesse est un gobelet d’argent. Un jour, une terrible créature vint le dérober.
L’un des habitants de ce village, un chat éduqué comme un humain et amateur de bottes, se mit à la recherche de ce gobelet pour redorer l'image de son village (et relancer le tourisme !). Il suivit les traces de la créature jusqu’à une grotte sombre. Il retrouva le gobelet au fond, sur une stalagmite taillée en forme d'autel. Imprudent (et ayant le QI d’une moule), il l’attrapa. Ce qu’il ignorait, c’est que ce gobelet avait été ensorcelé dans les temps anciens pour contenir l’âme de la dernière personne l’ayant touché.
L’âme ainsi que l’apparence du chat botté, car tel était son nom, changèrent du tout au tout. Il fut transformé en une créature au corps de panthère recouvert de piques acérées, dont les griffes gelaient tout ce qu’elles touchaient, et dont le museau était recouvert de tentacules (parce que oui, pourquoi pas !). La créature, nouvellement créée, se mit à semer le chaos et la destruction dans son village, transformant tout le monde en statues de glace, les figeant pour l’éternité.
Le gobelet ne fut jamais retrouvé.
Une fée habitant dans une forêt décida de porter des sabots abandonnés près d’un arbre. Une fois portés, les sabots devinrent vivants : ils n’arrêtèrent pas de courir et sauter, et ne voulurent plus s’arrêter... jusqu’à ce que la fée fonça dans un arbre : les sabots se brisèrent, et la fée s’évanouit.
Dans une scierie, un employé passait son temps à boire du vin. Un jour, un sotré s’échappa de la bouteille ! Il renversa toutes les bouteilles de vin, troua tous les habits de l’employé et cassa la télé.
Conclusion : il ne faut pas boire du vin.
… Y avait-il vraiment un sotré ?
La légende raconte que si des enfants s'approchent de la cascade miraculeuse d’Épinal, et que l’ogre les attrape, il les étrangle avec une étole. L’ogre suspend ensuite leurs cadavres dans sa grotte située près de la cascade, pour repousser les étrangers. En effet, l'eau de celle-ci aurait des propriétés magiques qui rendraient immortel quiconque la boirait.
Je me baladais sur un chemin et je vis un puit bizarre. Je m’en approchai et il me prit l'envie de sauter dedans : j’atterris dans une bibliothèque. La bibliothèque était sombre et lugubre mais je décidai de la visiter quand même. Quand tout d’un coup, j’entendis un bruit dans une pièce… Rassemblant tout mon courage, j’y entrai... mais un hybride me sauta dessus et me déchiqueta de son bec ultra méga tranchant. Ainsi je mourus.
Un jour qu'il se promenait, un gobbi croisa une grotte et décida d’aller l’explorer. Pendant son exploration, il tomba sur une magnifique étole. Il la mit en écharpe mais, trop grande pour lui, il décida de la couper. L’étole commença alors à prendre vie et à murmurer des phrases en latin, puis elle se leva et se mit à bouger dans tous les sens comme par magie. Tout à coup, elle fonça dans le gobbi pour l’étrangler. Le gobbi partit en courant pour fuir cette étole maléfique et appela ses copains pour la capturer. Ils y parvinrent et la mirent dans une cage. Le gobbi l’éduqua et en fit son animal de compagnie.
Il était une fois, il y a très longtemps dans la forêt des Vosges, se trouvait une scierie. Le patron était un sorcier nommé César, et tous les employés étaient des animaux transformés en humains.
Chaque véritable humain qui s'approchait de ce lieu se faisait assommer par une ombrelle qui tombait du ciel. César emmenait ensuite ses victimes dans la scierie pour les découper en morceaux. Puis un jour, un homme, Emeric, entra dans la forêt. Il esquiva l’ombrelle, vit le sorcier et comprit ce qui s'y passait. Il mit le feu au bâtiment.
Après tant d’années de meurtres, Emeric a sauvé la forêt et ses habitants.
Il était une fois, un musicien réputé : il jouait si bien de la guitare que des gens commencèrent à le jalouser quand il jouait dans la rue. Le musicien prit alors l’habitude de jouer dans la forêt pour éviter les critiques. Ce qu’il ignorait, c’est que celle-ci abritait un géant qui adorait sa musique.
Un jour, alors que le musicien jouait seul dans la forêt, le géant se présenta à lui. Le musicien fut ravi de rencontrer quelqu’un qui l’écoute sans juger. Un jour, le géant demanda au musicien pourquoi il ne jouait pas en ville. Le musicien, qui le considérait comme un ami, lui raconta comment il était traité au village. Le géant, furieux de la maltraitance que subissait son ami, alla au village et vengea les moqueries du musicien. Les gens du village voulurent retrouver le musicien pour lui faire payer cette attaque, mais ils ne retrouvèrent que sa guitare…
Une émeute paysanne, d'origine religieuse et sociale, partie d'Allemagne, atteint l'Alsace et l'Est de la Lorraine au début de l'année 1525. Sa violente répression par le duc Antoine de Lorraine, au nom de la défense du catholicisme, donne lieu à un ouvrage de glorification qui est en même temps un véritable reportage de guerre.
L’ukiyo-e désigne essentiellement les estampes japonaises gravées sur bois datant de la période d’Edo et de l’ère Meiji. C’est vers 1670, avec le travail d’Hishikawa Moronubu, que naît cette technique. Elle permet une production sur papier financièrement abordable et très rentable. En effet, le nombre de tirages peut atteindre près de 300 exemplaires avant que le bois gravé ne s’altère et que la qualité d’impression ne diminue.
La Lorraine est historiquement le pays de la métallurgie. Une métallurgie d'excellence, puisque l'acier sorti des usines de Meurthe-et-Moselle a été pendant une grande partie du XXe siècle le fer de lance de la modernité.
Les délicates Fleurs animées du dessinateur Grandville étonnent en leur temps par leur grâce : peut-on être à la fois un mordant satiriste et un doux romantique ? L'infatigable Nancéien se serait-il fait aider pour réaliser les 83 planches ? Un album de dessins conservé à Nancy détient la réponse...