Une petite histoire de frontière en Alsace-Lorraine allemande
L’annexion en 1871 de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine par l'Empire allemand nourrit chez les Français un sentiment patriotique et revenchard.
Virginie Georges, artiste messine, s'est emparée de la ritournelle de la "Légende de Saint Nicolas" dans la version de Gérard de Nerval pour créer un livre d'artiste.
La légende du Saint Nicolas raconte que, dans la région Lorraine, entre Nancy et Metz, l'hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d'une maison, ils s'approchèrent et frappèrent à la porte.
L'homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir ( Peter Schwartz, dans la culture germanique), boucher de son état, accepta de leur donner l'hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l'aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir afin d'en faire du petit salé.
Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son tour à la porte du boucher. L'homme, n'osant pas rejeter un évêque, le convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit qu'il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit alors trois doigts au dessus du tonneau de petit salé, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.
Tout le monde connait, en Lorraine, la légende de Saint Nicolas et cette chanson traditionnelle.
"Il était trois petits enfants , qui s'en allaient glaner aux champs...
S'en vont au soir chez un boucher. Boucher voudrais-tu nous loger?
Entrez, entrez, petits enfants,
Il y a de la place assurément..."
Dans certaines régions, Saint Nicolas est accompagné par le Père Fouettard qui, vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et porte parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac. Le père fouettard serait aussi le boucher de la légende que Saint Nicolas aurait puni en lui assignant la tâche d'effayer les enfants désobéissants.
Une autre légende veut que le Père Fouettard nous vienne de Metz, en 1552, lors du siège de Charles Quint. Une effigie de l'empereur fut promenée dans les rues de Metz avec un personnage grotesque, armé d'un fouet qui poursuivait alors les jouvencelles de damoiseaux, et lorsque Metz fut libérée, le personnage au fouet fut ressuscité.
Qui connait la chanson de Jacques Dutronc "la Fille du Père Noël" ?
"C'était la fille du Père Noël
J'étais le fils du Père Fouettard
Elle s'appelait Marie Noël
Je m'appelais Jean Balthazar...."
L’annexion en 1871 de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine par l'Empire allemand nourrit chez les Français un sentiment patriotique et revenchard.
Certains livres cachent des trésors insoupçonnés. Nombre d’entre eux contiennent des fragments de manuscrits oubliés. Et les collections des bibliothèques du Sillon lorrain ne font pas exception.
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La fabrication de bière en Lorraine remonte à la plus haute antiquité. Originellement connue sous le nom de cervoise à l'époque des gaulois et des romains, sa fabrication est artisanale et locale jusqu'à la fin du XIXe siècle. C'est grâce aux avancées scientifiques et techniques, et notamment grâce aux travaux de Pasteur et de Hansen dans le domaine de la fermentation et de la pasteurisation, ainsi qu'à l'invention en 1898 de la machine à froid artificiel, que les maîtres brasseurs lorrains mais aussi alsaciens se lancent dans l'aventure des brasseries industrielles.