La communauté européenne n’a pas toujours existé, l'espace Schengen non plus et l’amitié franco-allemande encore moins...
Les rapports entre l'Allemagne et la France sont mus par une longue histoire d'attirance et de répulsion. Dans le champ de bataille du jeu diplomatique et des alliances entre chancelleries, les deux pays se sont souvent affrontés dans des guerres fratricides, avec des conséquences directes pour les régions limitrophes à l'Allemagne. Nous évoquons bien sûr l'annexion de l'Alsace-Lorraine qui devient de facto allemande.
À l’issue du conflit franco-allemand de 1870-1871, la France se retrouve amputée d’une partie de son territoire désormais sous le giron de l’Empire allemand. C’est l’annexion de l’Alsace-Lorraine voulue par le traité de Francfort.
Mais une annexion, même si elle est conforme au droit international, ne rend pas forcément la population annexée acquise aux valeurs, à la langue ou à la culture de l’occupant, loin s’en faut.
Car si la grande majorité des lorrains-alsaciens parlent leur propre dialecte aux lointaines racines et consonances germaniques, ils entretiennent aussi un lien indéfectible avec la France. La France éternelle... Et j'imagine que leurs pensées, au fonds des tavernes, à l'abri du regard allemand, s'enivrent au rythme de la Marseillaise et des chansons patriotiques et revanchardes.
Maintenant je voudrais faire quelques remarques à propos du cliché suivant :
Je le confesse, la photo dans son ensemble m'émeut par la force symbolique qui s'en dégage. Les visages, empreints de tristesse et de gravité, expriment manifestement un sentiment incroyable de défiance à l’égard du voisin allemand.
Dans une pose figée et solennelle, la Lorraine, brune, vêtue de blanc et l’Alsacienne, blonde, vêtue de noir, représentent les deux faces de la même médaille, inséparables et unies dans un même élan de confraternité.
Et entre les deux jeunes filles : la frontière, concrétisée par un simple panneau, désuet, sans caractère, presque ridicule et inutile. Oh ! La charmante invention que voilà !
Naturellement, la mise en avant du costume traditionnel alsacien et lorrain n'a pas été un choix anodin. Dans un souci d’authenticité, le photographe a sûrement voulu en souligner l’importance d’un point de vue culturel et politique.
Car si l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand est un fait avéré, scellé par des conventions internationales, suite à la défaite de Sedan de 1871, ses habitants restent, sans conteste, profondément attachés à leurs traditions. La carte postale exprime indubitablement une revendication identitaire... Et les deux jeunes demoiselles, dans un élan de tendresse retenu, vêtues de leurs coiffes arrangées et brodées, sont comme une allégorie à la liberté, à l’attachement aux valeurs de fraternité, si chère à la République française.
Certains livres cachent des trésors insoupçonnés. Nombre d’entre eux contiennent des fragments de manuscrits oubliés. Et les collections des bibliothèques du Sillon lorrain ne font pas exception.
Le 27 septembre 1944, L'Abeille des Vosges publiait un poignant éditorial sur la Libération d'Épinal …
Les fêtes chrétiennes de l'Ascension et de la Pentecôte sont célébrées depuis le 4e siècle. La première commémore la montée de Jésus au Ciel sous les yeux de ses disciples, après sa mort et sa résurrection. La seconde, la bénédiction des disciples et de Marie par le Saint-Esprit, afin de les envoyer en mission pour convertir le monde à la foi de Jésus-Christ
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La fabrication de bière en Lorraine remonte à la plus haute antiquité. Originellement connue sous le nom de cervoise à l'époque des gaulois et des romains, sa fabrication est artisanale et locale jusqu'à la fin du XIXe siècle. C'est grâce aux avancées scientifiques et techniques, et notamment grâce aux travaux de Pasteur et de Hansen dans le domaine de la fermentation et de la pasteurisation, ainsi qu'à l'invention en 1898 de la machine à froid artificiel, que les maîtres brasseurs lorrains mais aussi alsaciens se lancent dans l'aventure des brasseries industrielles.
Pathé fut la première entreprise mondiale de cinéma jusqu’au début des années 1910, lorsque les productions américaines mirent à mal l’hégémonie française. La société décida alors, de se consacrer d'avantage à la fabrication d’appareils et de pellicule.
