Les statues de Metz

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Les statues de Metz

Hommage à des personnages célèbres ou commémorations d’événements, les statues témoignent de l’histoire messine. 

Monument en hommage aux mères françaises

La statue “Aux Mères Françaises” fut édifiée par Henry-Marius Petit, en 1938, sur le boulevard Poincaré. L’inspirateur du projet fut Louis Forest, auteur et journaliste messin. Souhaitant un hommage à la natalité et à la famille française, il demanda qu’on représente une femme allaitant son enfant. Le modeste tissu qui couvrait les genoux de la mère ne suffit pas à certains Messins dont la pudeur fut choquée par l’étalement de sa nudité !

Monument à Paul Déroulède

Oeuvre d’Ernest Dubois, la statue représente le poète et chef du parti nationaliste, Paul Déroulède, mort en 1914. Elle fut inaugurée par Barthou, ministre de la guerre, le 16 octobre 1921. Au pied de la statue, un soldat joue du clairon. Les deux fillettes à côté de Déroulède symbolisent l’Alsace et la Lorraine.
Le monument fut détruit par les Allemands après 1940.

Monument à La Fayette. Jardin Boufflers

Héros de la guerre d’Indépendance américaine, Lafayette a été formé à la carrière militaire à Metz. Sa statue se trouve actuellement derrière le Palais de Justice, dans le jardin de Boufflers.
Il existait une précédente version de ce monument, qui fut enlevée par les Allemands pendant l’occupation.

A Metz délivrée, les statues des idoles germaniques sont devenues le jouet de la population . Frédéric III, renversé de son socle, en a perdu la tête.

Après l'armistice de 1918, les patriotes messins démantelèrent la statue de Frédéric III. Les restes du monument servirent à l’édification de la statue de Paul Déroulède.

Monument à l’empereur Guillaume Ier

Guillaume Ier fut Empereur d’Allemagne de 1871 à 1888, période durant laquelle Metz était rattachée à l’Empire. Le monument, situé sur l’Esplanade, a été inauguré en 1892 par son successeur Guillaume II.

Monument de l’Empereur Guillaume Ier renversé

La jeunesse de Metz mit à terre la statue équestre de Guillaume Ier le 14 novembre 1918. Elle fut alors remplacée par celle du Poilu.

Monument au Poilu libérateur

La statue provisoire d’un Poilu, oeuvre d'Henri Bouchard, prit la place du monument à Guillaume Ier suite à sa destruction. Lors de son inauguration, le 7 janvier 1919, on inscrivit sur son socle “On les a” afin d’exprimer le soulagement de la victoire.

Le "Poilu libérateur", érigé en 1922 par le Souvenir Français, succèda à cette statue commémorative. Oeuvre du messin Emmanuel Hannaux, ce dernier est le créateur d’autres monuments à Metz dont celui à Monseigneur Dupont des Loges qui se trouve dans la Cathédrale.

Kaiser Wilhelm Ring, actuellement Place Raymond Mondon

Frédéric III, né en 1831, est resté vingt-sept ans héritier du trône, avant de succèder à son père comme roi de Prusse et empereur allemand le 9 mars 1888. Atteint d’un cancer du larynx, il meurt après seulement 99 jours de règne, ce qui l’empêche de mener à bien les réformes dont il avait rêvées.

Souvenir des fêtes de la Libération d’Alsace Lorraine. Metz. Monument de l’Homme de fer renversé

Coulée dans les usines de Rombas, l'oeuvre du sculpteur allemand, Adolf Von Hildebrand, "l'Homme de Fer" fut inaugurée le 23 mars 1916 boulevard Poincaré. Il représente le soldat allemand.
Les gens étaient invités à planter des clous dans un socle placé à côté. Chacun d’eux représentait de un à mille marks. L’argent ainsi récolté servait à l’effort de guerre. La statue fut détruite tout de suite après l’armistice en 1918.

 

Metz. La foule massée devant la Statue du Maréchal Ney, attend l'arrivée des Troupes Françaises

La statue du Maréchal Ney, oeuvre du sculpteur messin Charles Pêtre, fut inaugurée le 15 août 1860. Le maréchal, proche de Napoléon, est représenté armé d’un fusil faisant face à l’ennemi.
Parmi les personnes attendant l’arrivée des troupes françaises en 1918 près de cette gloire locale, on remarque quelques femmes en costume lorrain.

Statue au général Mangin, Rue Gambetta

Cette statue de 1929 montre le Général Mangin tel que l’ont décrit ses contemporains : volontaire, sûr de lui, méprisant le danger, parfois même très dur. Mosellan, né à Sarrebourg, c’est lui qui, lors de la Première Guerre mondiale, reprit le Fort de Douaumont et stoppa la deuxième offensive allemande sur la Marne.

 

Monument au maréchal de Fabert, Place d’Armes

Abraham Fabert, célèbre Maréchal messin, revêtu de son armure, se dresse fièrement sur la Place d’Armes, entre la cathédrale et la mairie. Située d’abord entre les trophées d’armes, sa statue fut déplacée devant l’actuel office du tourisme.

Le Cheval, Promenade de l’Esplanade

Oeuvre datant de 1850, le Cheval Pur-Sang représente un équidé humant l’air et marchant à l’amble. Déplacé à plusieurs reprises, il se trouve aujourd’hui devant le Palais de Justice.
Une légende raconte que, lors de l’inauguration de la statue, on fit observer au sculpteur que la disposition des pattes était fausse. Terrifié par son erreur, il se serait alors suicidé !

 

Nymphe, ou La source, Promenade de l’Esplanade

La Source qui se trouve à l’Esplanade représente une jeune femme dévêtue qui tient une amphore renversée d’où s’échappe un jet d’eau. Inaugurée en 1869, elle suscita, en raison de sa nudité, de vives critiques et une pétition d’un groupe de mères de famille. Il y a là de quoi faire sourire aujourd’hui !

 

Le Jeteur de Pierres, statue du sculpteur mosellan Henri-Nicolas Legendre

Henri-Nicolas Legendre, né à Tritteling, fut primé en 1928 au salon des artistes français pour le petit jeteur de pierre. Un messin acheta alors cette oeuvre, la fit couler en bronze et l’offrit à la Ville. Cette oeuvre permit à l’artiste d’acquérir une certaine célébrité et de réaliser d’autres statues à Metz.

 

Buste de Paul Verlaine, Boulevard Poincaré

Le buste du messin Paul Verlaine, inauguré en 1925, se trouve au pied de l’Esplanade. Le poète est représenté tête nue, les épaules dans une pèlerine. Deux mains de femmes tendant des branches de lauriers se trouvent en bas et célèbrent ainsi la gloire du poète. Alphonse Daudet disait de lui que ses cravates étaient aussi belles que ses sonnets. Aussi, chaque année, le 30 mars, le Cercle Paul Verlaine et l’Académie Ausone offrent à son buste une cravate à chaque fois différente.

 

La colonne de la Vierge, Place Saint-Jacques

Le 15 août 1924, fut inaugurée la statue Notre-Dame de Metz située sur la place Saint Jacques. En bronze, elle se trouve sur une colonne en pierre de Jaumont de huit mètres de hauteur. Depuis, et chaque année, à l’Assomption, une procession se rend de la cathédrale à la statue.