Une fierté industrielle

En 1861, Metz est la quatrième ville à accueillir l’Exposition universelle après Londres, New York et Paris. Cette exposition comporte différents pavillons dont le palais de l’industrie. Dans une galerie de bois dressée sur l’ancienne place Royale, les visiteurs admirent l’étendue de l’industrie lorraine. L’exposition présente les produits des fabriques métallurgiques et minières mais aussi de l’industrie textile ou papetière. Les outils mécaniques sont quant à eux présentés dans la salle des machines. 

L’Exposition internationale de l’Est de la France en 1909 est la première grande exposition organisée à Nancy avec plus de 1 800 exposants représentant le savoir-faire industriel régional. Sur la rue Jeanne d’Arc s’élève une porte monumentale symbolisant le travail du fer et de l’acier. Le palais des mines et de la métallurgie est orné d’une frise peinte par Auguste Vallin (fils d'Eugène Vallin) présentant la vie des usines métallurgiques. Y sont notamment exposées les machines liées à cette industrie et des reconstitutions de mines de fer, de charbon et de sel. Le palais des textiles, valorisant cette industrie, est quant à lui doté d’une fresque de Jacques Grüber figurant une Lorraine au rouet.

Contenu du Dans les usines lorraines
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Les Lorrains ont bonne mine 

Les ressources du sous-sol lorrain, le fer, le charbon et le sel, assurent l’essor industriel de la région. La Lorraine possède un des gisements salifères les plus importants de France, partagé entre deux bassins : celui de Dieuze-Sarralbe et celui de Nancy, encore en activité.

Le XIXe siècle est marqué par l’essor industriel : l’exploitation de la minette, minerai de fer pauvre en métal, commence et c’est l’âge d’or de l’exploitation des mines de charbon. Ces dernières ont fait partie du paysage mosellan pendant plus de deux siècles tandis que la fermeture des mines de fer à la fin du XXe siècle, affaiblies par la guerre et la crise des années 30, a entraîné d’importants mouvements sociaux. Les mines de charbon se sont finalement éteintes en 2004 avec la fermeture du puits de la Houve à Creutzwald. 

La Lorraine est dans de beaux draps

Les activités liées à la filature et au tissage se sont développées dès le milieu du XIIIe siècle. Les métiers artisanaux autour du textile s’industrialisent progressivement. L’industrie textile est implantée dès la fin du XVIIIe siècle dans la partie montagneuse des Vosges, à proximité des cours d’eau afin d’utiliser à profit la force hydraulique. 

À la fin du XIXe siècle, à l’ère du paternalisme, les usines textiles sont au cœur de la vie de beaucoup de Vosgiens. Les patrons, afin d’attirer les ouvriers mais aussi de prévenir les grèves, construisent des cités ouvrières, développent des commerces ou organisent des activités liées aux loisirs. Malgré le déclin très marqué de l’industrie textile, le tissu vosgien, notamment de la région de Gérardmer, jouit encore d’une grande renommée, tant en France qu’à l’étranger. 

Contenu du Dans les usines lorraines
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L’industrie lorraine fait feu de tout bois

La Lorraine est une terre de forêt. Dès le XVIe siècle, les Lorrains ont exploité cette richesse. Les industries du bois regroupent un ensemble d’activités allant de l’exploitation forestière à la papeterie et l'ameublement. De nombreuses scieries se sont installées dans les vallées et malgré les nombreuses fermetures, la filière bois représente aujourd’hui 17 % de l'emploi industriel lorrain. La Lorraine est la première région papetière de France. Elle possède onze papeteries dont la plupart sont implantées dans les Vosges, la plus connue étant celle de Clairefontaine à Etival fondée en 1858.