Contenu du Fêtes et traditions régionales

L’habit fait le Lorrain

Comme dans toutes les régions, les Lorrains se vêtent d'habits traditionnels.

Le travailleur lorrain revêt une blouse mi-longue et large, grise ou noire, et porte un pantalon serré aux chevilles. Une longue ceinture rouge de 3 mètres s’enroule autour de sa taille, et sa tête porte un chapeau de feutre noir à bords larges, ou un bonnet de laine assez long.

La Lorraine, quant à elle, est vêtue d’une jupe dans les tons gris bleus ou bruns, souvent rayée. Cette dernière est protégée par un tablier et une chemisette à manches longues et à l’encolure au ras du cou, boutonnée par devant. Elle porte un bonnet qu’elle quitte l’été au profit de la halette, coiffe d’extérieur pour les heures ensoleillées.

La Lorraine en fête

Il existe tant de fêtes dans le folklore lorrain qu’il serait difficile de toutes les présenter. En voici cependant deux qu’on ne rencontre qu’en Lorraine :

Les Champs-Golots

En patois, l’expression lé chan golo signifie que les champs coulent. Les Champs‑Golots font donc référence à la fin de l’hiver, lorsque la neige fond et alimente les rigoles qui se retrouvent gorgées d’eau. Pour fêter le retour de la douceur et profiter de ces petits ruisseaux éphémères, dans les Vosges, notamment à Remiremont et Épinal, les enfants fabriquaient de petites embarcations qu’ils faisaient voguer dans les caniveaux, et chantaient la chanson des Champs-Golots :

Les champs golot,
Les lours relot ;
Pâques revient,
C'est un grand bien
Pour les chats et pour les chiens,
Et les gens tout aussi bien.

Charton, Charles, Lettres d'un provençal, 1881. Écoutez un extrait sonore de ce chant en patois.

La Semaine Sainte

Les Fêtes pascales font l’objet d’une tradition persistant en Lorraine : les crécelles. Lors de la Semaine sainte, en signe de pénitence et de deuil, les cloches se taisent après le Gloria de la messe du Jeudi saint, et ce jusqu'au matin de Pâques. Pour pallier le silence laissé par les cloches, il est de tradition que les enfants de chœur parcourent les rues de leur village trois fois par jour en agitant des crécelles afin d’annoncer les angélus. Le samedi de Pâques, les enfants font une dernière tournée afin de récolter friandises ou pièces en guise de remerciements du service effectué.

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Le Père Noël lorrain

Quiconque visite la Lorraine rencontre rapidement le personnage de saint Nicolas. Patron de la région depuis 1477, il serait à l’origine de la victoire de la bataille de Nancy. Mais il est aussi connu comme le patron des enfants. Une légende raconte qu’il aurait ressuscité trois enfants tués et mis en morceau dans un saloir par un horrible boucher. Saint Nicolas est d’ailleurs souvent représenté avec trois enfants à ses pieds, ou même encore dans un saloir, et qui tendent les bras vers lui.

Depuis le Moyen Âge, le saint Patron est aimé, raconté et fêté dans les foyers lorrains. Il fait l’objet d’une fête particulièrement importante le 6 décembre avec le défilé de la Saint-Nicolas, souvent clôturé par un grand feu d’artifice. Jusque dans les années 1960, la Saint-Nicolas était pour les enfants une fête bien plus importante que la fête de Noël. Encore de nos jours, dans certaines familles, les cadeaux sont distribués à la Saint-Nicolas plutôt qu’à Noël.

Un Dragon dans le ciel de Metz

Une légende raconte qu’au IIe siècle, un dragon nommé Graoully (de l’allemand graülich signifiant monstrueux) semait la terreur sur la ville de Metz. L’arrivée de saint Clément, connu pour ses nombreux miracles, redonna espoir aux habitants. Sensible au malheur qui touchait la ville, il s’en alla dans l’antre de la bête et entoura de son étole le cou du dragon. Le Graoully, ainsi tenu en laisse, se laissa mener en dehors de la ville, jusqu’à la Seille dans laquelle il se noya.
 
Si le Graoully a disparu dans les eaux profondes il y a plusieurs siècles, il reste néanmoins présent dans la ville : que ce soit sur les flèches touristiques, les enseignes des commerçants ou encore sur le blason des joueurs du FC Metz. De même, plusieurs effigies du monstre sont exposées, notamment dans la rue Taison qui semble devoir son nom à la légende : lorsque saint Clément mena le Graoully à la Seille, il serait passé par cette rue où les habitants ne cessaient de répéter :

« Taisons-nous, il ne faut pas réveiller le monstre, taisons-nous, taisons-nous ! ».
 

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