L'horizon
On remarque dans les peintures ou sur les photographies que l'horizon prend une légère teinte bleue. Et plus ce que l'on regarde est éloigné, plus la teinte est prononcée.
Bernard Villers reprend cette idée pour son œuvre Le Bel Horizon, en 2011.
Sur trois pages, il imprime toujours le même trait bleu pour représenter la ligne d'horizon, dans un sens évidemment horizontal. C'est sa représentation dans sa forme la plus pure, un trait dénué du reste du paysage. La couleur employée n'est cependant pas celle qu'on appelle « bleu horizon », qui est plus claire et que l'on retrouve sur les uniformes des Poilus et que l'on a vue précédemment.
Ici nous avons un bleu foncé, que l'on imagine être la ligne de démarcation entre la mer et le ciel.
L'eau
Quand on évoque les différents symboles du bleu, on ne peut passer à côté de la mer.
Abîme représente les fonds marins et l'impact des hommes sur cet environnement : plongeurs, déchets, tuyaux, bateaux échoués et même coffres au trésor perdus au fond des abysses ! La présence humaine est exagérée dans l'œuvre, car tous ces éléments sont concentrés au même endroit. La faune aussi est également très présente.
Ce leporello (une feuille cartonnée pliée en accordéon) de Céline Clément datant de 2015, est conçu en sérigraphie manuelle, et semble dénoncer les actions des hommes qui viennent perturber ce havre de paix. Sur l'image, on ne devrait voir que les animaux marins, la faune et les rochers, et pourtant on y voit toutes sortes de traces humaines. Dans son sens littéraire, l'abîme est un désastre, une situation désespérée. C'est aussi un gouffre naturel, que l'on retrouve dans la longueur de l'œuvre
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