Place au fruitarisme
Comme tous les régimes alimentaires qui interrogent nos modes de vie, le végétarisme est source de railleries. La presse se fait un plaisir de moquer la prétendue perfection du végétarisme et du véganisme lorsque apparaît un régime alimentaire encore plus contraignant, le fruitarisme.
Le principe est simple, il consiste à se nourrir de fruits crus, mûrs, au naturel et à boire uniquement de l’eau. Ces préceptes permettent de retarder « l’heure fâcheuse de la mort » tout en garantissant les apports nutritifs nécessaires à une bonne santé. Mais derrière le portrait élogieux du fruitarisme dressé par les journalistes - en évoquant notamment, le sportif Muller qui se nourrit uniquement de raisin et réussit des exploits incroyables - la critique est palpable. La presse va même jusqu’à parler de sectes fruitariennes où les membres souhaitent s’éloigner de toute civilisation pour vivre nus dans des cabanes. Les journaux ne décrivent pas le fruitarisme comme un régime alimentaire à part entière, avec ses avantages et ses inconvénients, mais l’utilisent comme un bon pied de nez au végétarisme qui a fait son temps.
La fin des colonies végétariennes
En 1909, un article signé Clément Vautel, affirme la fin du végétarisme sectaire. Passées de mode, de nombreuses colonies sont fermées un peu partout en Europe: Allemagne, Suisse, Angleterre, Hongrie...