L'École de Nancy, une alliance pour les industries d'art
Les autres actions menées par l'association
Les cours et conférences
Le projet d'enseignement professionnel se concrétise par la mise en place de cours à destination des ouvriers d'art. Ces derniers sont divisés en cours théoriques et en cours pratiques. Parmi les professeurs figurent les principaux acteurs de l'École de Nancy. Ainsi, le cours théorique de "composition décorative : bois, métaux, cuir, céramique" est confié à Émile Gallé, Antonin Daum et Eugène Vallin mais aussi au dessinateur Henri Bergé ; celui de la "construction des objets d'utilité et d'habitation" à l'architecte Émile André. Dans les cours de pratique, on trouve "le bois : menuiserie d'art, marqueterie, sculptures sur bois, meubles et menuiseries en sièges, dessin d'art appliqué" sous la responsabilité d'Eugène Vallin et de son fils Auguste ; alors que la "sculpture : modelage, sculpture sur bois et sur pierre" est confiée à Victor Prouvé, Ernest Bussière et de nouveau Auguste Vallin.
L'École de Nancy propose également des conférences destinées aux artistes-décorateurs, aux ouvriers d'art mais également à un plus large public. La première a lieu le 24 mars 1901 et a pour sujet "Les êtres de fantaisie dans le décor" et pour intervenant le professeur à l'Université de Nancy et critique d'art Paul Souriau, également membre du comité directeur. Lors de la deuxième conférence, le 28 avril 1901, Gallé intervient personnellement sur un sujet proche de celui développé dans la première conférence, prônant le recours à la nature pour créer de nouvelles formes et décors. Par la suite, l'association fait parfois appel à des personnes extérieures à l'École de Nancy puisque le critique d'art parisien Gabriel Mourey vient à Nancy en 1902 donner une conférence consacrée au peintre Pierre Puvis de Chavannes.
Les concours de l'Ecole de Nancy
L'association inaugure, en 1905 sous la présidence de Victor Prouvé, une série de concours dans le domaine de la céramique, du textile, du papier mâché, de l'imprimerie et du mobilier en partenariat avec plusieurs entreprises locales. Ces concours doivent encourager les rapports entre les jeunes décorateurs et les industriels lorrains en proposant à ces derniers de produire des types nouveaux. Ils s'adressent à tous les artistes, artisans, ouvriers d'art isolés et collaborateurs occasionnels des manufactures lorraines. Ces dernières s'engagent à éditer les objets primés qui revêtent le nom de leur auteur et l'estampille École de Nancy. A l'issue du jugement, les concurrents et le jury (composé du comité directeur de l'École de Nancy et d'un représentant de la manufacture sollicitée) sont convoqués en une séance de critique afin d'examiner tous les projets et discuter de leurs qualités ou de leurs faiblesses.
En 1905 et 1906, plusieurs concours sont ainsi menés afin de fournir des modèles pour des boîtes en carton laqué pour la Maison Adt de Pont-à-Mousson, du linge de table et de lit pour la Maison Heymann à Nancy et enfin une bonbonnière, une jardinière et un corps de lampe en grès flammé pour la Manufacture de Rambervillers.
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