Contenu du La bataille de Nancy

C’est à la suite de la célèbre bataille de Nancy qui oppose, le 5 janvier 1477, Charles Le Téméraire, duc de Bourgogne, au duc René II de Lorraine, que Notre-Dame-de-Bonsecours voit le jour. L’événement est l’un des plus marquants de l’histoire de la Lorraine.

Assiégeant Nancy depuis le mois d’octobre 1476, Charles Le Téméraire menace ainsi l’indépendance des duchés lorrains et ambitionne de créer un puissant royaume entre la France et l’Allemagne. Alors que tout semble annoncer sa victoire, le duc René II parvient à rassembler une armée de près de 20 000 hommes composée de Lorrains mais également de mercenaires suisses ou encore de soldats alsaciens. De son côté, le Téméraire ne dispose plus que d’une petite troupe d’environ quatre mille hommes, qui prend position près de Jarville.

Au matin du 5 janvier, dans la campagne lorraine recouverte de neige, les deux armées s’affrontent. René II décide de faire diversion en envoyant un détachement sur l’un des flancs de l’armée bourguignonne tandis que le gros des troupes la contourne pour la surprendre par derrière. La surprise est totale pour les Bourguignons, bientôt submergés par le nombre et mis en déroute. Dans le tumulte de la bataille, le duc de Bourgogne est tué.

La victoire est définitive pour les Lorrains, qui conservent ainsi l’indépendance du duché, tandis que la Bourgogne est bientôt partagée entre le royaume de France et le Saint Empire romain germanique.

Pour célébrer son éclatante victoire, le duc René II fait élever en action de grâce une chapelle dédiée à la Vierge, ainsi qu’un ermitage à la demande d’un religieux. Cette chapelle aurait non seulement la fonction d’ex-voto mais également celle de pouvoir venir y prier pour le repos des âmes des soldats défunts sur les lieux même de la bataille. René II spécifie dans ses lettres patentes que la nouvelle fondation serait dédiée à Notre-Dame de Bonsecours « en recordation et perpétuelle mémoire de la victoire que, moyennant la grâce de Dieu et l’aide et intercession de la glorieuse Vierge Marie sa mère, avons obtenue en ce dit lieu ».

Le projet est décidé dès 1484, mais il semblerait que la construction ait été plus tardive, et l’édifice n’est finalement consacré qu’en 1498 par l’évêque de Toul. La chapelle prend le vocable de « Notre-Dame de la Victoire et des Rois », bien que la population préfère la surnommer « Chapelle des Bourguignons » en raison de sa situation, puisqu’elle se dresse à côté de la grande fosse où ont été inhumés les bourguignons tués sur le champ de bataille. Cette dénomination perdure assez longtemps, et ce n’est qu’à partir de 1630 que l’appellation de Notre-Dame-de-Bonsecours commence à se généraliser.

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