Contenu du Le renouveau du XIXe siècle

C’est au cours de l’année 1844 que Bonsecours est enfin érigée comme église paroissiale. Le premier curé, l’abbé Morel, ne ménage pas sa fortune et redonne à l’église son éclat d’antan en faisant appel à la générosité des fidèles. Les dons affluent, et de gros travaux de restauration peuvent être menés : toiture réparée, statues restaurées, ornements redorés, voûte repeinte…

L’abbé est aidé dans son entreprise par les libéralités du baron de Meneval, qui fait notamment paver en marbre la nef et le chœur.

La bonne fortune de Bonsecours bénéficie également des libéralités papales. Faisant suite à une tradition remontant au XVIIe siècle voulant qu’une somme considérable du chapitre de Saint-Pierre de Rome soit allouée au don de couronnes d’or pour d’anciennes statues de la Vierge, le pape Pie IX accorde cette faveur en 1865 à Notre-Dame-de-Bonsecours et le 3 septembre suivant, au terme d’une longue procession, une somptueuse couronne en or sertie d’émaux, portée par deux anges, est placée au-dessus de la tête de la Vierge.

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Pour le centième anniversaire de la réunion de la Lorraine à la France, l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie commandent, comme souvenir de leur passage à Nancy, deux vitraux représentant d’une part le Mariage de la Vierge, et d’autre part la Présentation de Jésus au temple. Les sujets sont choisis pour rappeler le pieux usage cher aux Nancéiens de venir se consacrer à la Vierge de Bonsecours pour les enfants le lendemain de leur première communion et pour les jeunes époux le jour de leur union.

Ces vitraux, réalisés par le peintre verrier Laurent-Charles Maréchal, sont placés dans le chœur en 1872.

Deux nouveaux confessionnaux viennent parachever l’embellissement de Bonsecours. Œuvre du grand artiste lorrain Eugène Vallin, architecte et menuisier, et réalisés en collaboration avec le sculpteur Victor Huel, ceux-ci sont installés en 1884 au fond de la nef.

L’un représente la Justice, surmonté d’un ange justicier brandissant les tables de la loi et décoré sur la porte de l’Arbre de la connaissance du Bien et du Mal issu de l’Ancien Testament ; l’autre représente la Miséricorde, avec un ange qui d’une main tient l’Evangile et de l’autre indique le Ciel, et, sur la porte, le cœur sacré de Jésus. Le travail de ce mobilier en bois est d’une très grande finesse.


Parachevant ce renouveau, l’église est classée au titre des monuments historiques en 1906.

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