Contenu du Le chapitre dans l'histoire

Dès le VIIe siècle, les territoires aux alentours d’Épinal appartenaient aux évêques de Metz. C’est dans le dernier tiers du Xe siècle, que Thierry de Hamelant, évêque de Metz, fait ériger à Spinal un château, un marché et un monastère où il installe une communauté de bénédictines autour des reliques de saint Goëry qu’il fait transporter vers l’Église d’Épinal en 984. Le 22 octobre 1003, l’empereur Henri II confirme la fondation de ce premier établissement religieux spinalien.
À plusieurs reprises au XIIe siècle et définitivement dans le dernier quart du XIIIe siècle, les moniales abandonnèrent la règle de Saint-Benoît et se constituèrent en chapitre de Dames nobles. Dès lors, les chanoinesses sont recrutées parmi les familles nobles lorraines, franc-comtoises ou encore allemandes. 
La Révolution française met fin à l’Insigne chapitre Saint-Goëry d’Épinal. Progressivement les vingt-et-unes chanoinesses sont forcées d’arrêter toutes célébrations d’offices et leurs biens sont inventoriés. Elles peuvent cependant conserver la jouissance de leurs maisons canoniales, mais la majorité décide de partir, à l’instar d’Anne-Émilie-Marie-Louise Picot de Dampierre dont l’arbre de lignes est reproduit ci-contre. Madame la baronne de Mersbourg fut la dernière chanoinesse résidant à Épinal, elle y décéda en 1839 à l’âge de 88 ans. Quant à Madame Marie-Victoire de Chastenay, elle fut la toute dernière représentante du chapitre en mourant octogénaire en 1855.

Arbre de lignes d’Anne Émilie Marie Louise Picot de Dampierre
Anne Émilie Marie Louise Picot de Dampierre est née le 24 décembre 1777 à Paris. Elle entre au chapitre d’Épinal en 1788 pour succéder à sa tante Anne-Émilie (1770-1848) qui abandonne sa condition de chanoinesse pour se marier. 
Anne Émilie Marie Louise quitte Épinal après la dissolution du chapitre et épouse le 3 juillet 1802 à Paris Jean Joseph Paul Augustin Dessolles. Elle décède le 7 avril 1852 à Paris.