Les Jeux olympiques sont l’occasion de réunir toutes les nations autour de la passion du sport. Et quoi de mieux que des symboles pour se rassembler ? Les Jeux olympiques se dotent alors d’une devise, un hymne, un drapeau, un serment et la fameuse flamme olympique.
« Citius, altius, fortius »
Dès ses débuts, une devise accompagne les Jeux olympiques : « Citius, altius, fortius » (en latin : « plus vite, plus haut, plus fort »). Ces mots encouragent l’athlète à donner le meilleur de lui-même au moment de la compétition. Cette devise peut être comparée à la maxime olympique qui dit que « l’important dans la vie n’est pas de vaincre mais de lutter. L’essentiel n’est pas d’avoir gagné mais de s’être bien battu ». C’est encore Pierre de Coubertin qui proposa cette devise au CIO, et ce dès sa création en 1894. On la retrouve parfois gravée sur les médailles des vainqueurs, comme celles de 1948 et 1996.
Une entrée en musique
L’hymne olympique sera entonné dès les tout premiers Jeux de 1896. Il est créé par le compositeur grec Spýros Samáras et les paroles sont écrites par le poète grec Kostís Palamás. Cet hymne est entonné de manière non officielle à chaque édition des Jeux, et ne sera adopté par le CIO qu'en 1958.
Unis sous le drapeau
Dessiné par Pierre de Coubertin, le drapeau olympique est présenté au Comité en juin 1914. Les évènements qui ont suivis ne permirent au drapeau d’être hissé que six ans plus tard, aux Jeux d’Anvers (Belgique) de 1920.
Pierre de Coubertin décrivait ce drapeau ainsi :
« Le drapeau olympique, on le sait, est tout blanc avec, au centre, cinq anneaux enlacés : bleu, jaune, noir, vert, rouge […]. Ainsi dessiné, il est symbolique ; il représente les cinq parties du monde unies par l’Olympisme et ses cinq couleurs d’autre part reproduisent celles de tous les drapeaux nationaux qui flottent à travers l’univers de nos jours. »
— Pierre de Coubertin, Textes choisis (1931)
L'Esprit sportif
Quelques années après les premiers Jeux, Pierre de Coubertin écrit un serment qui sera prononcé par un athlète au moment de l’ouverture des Jeux :
« Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans dopage et sans drogue, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l'honneur de nos équipes. »
Ce serment fait écho aux Jeux antiques durant lesquels les athlètes prêtaient serment à Zeus. Le premier athlète à avoir prononcé le serment olympique fut l’escrimeur belge Victor Boin à l’occasion des Jeux olympiques d’été d’Anvers (Belgique) en 1920.
Le Feu qui les anime
La flamme olympique, symbole fort de la compétition, ne fait son entrée qu’en 1928 à l’occasion des Jeux d’Amsterdam (Pays-Bas). Elle reprend la tradition des Jeux antiques durant lesquels une flamme était allumée à l’aide d’un miroir qui concentrait les rayons du soleil.
Quel que soit le pays organisateur, la flamme est toujours allumée à Olympie (Grèce) via l’énergie solaire, quelques mois avant l’ouverture des Jeux, afin de sauvegarder cette tradition. Pour ses toutes premières apparitions, la flamme est allumée, mais il n’existe pas encore le relais que l’on connaît aujourd’hui. Le relais de la flamme olympique sera lancé à partir des Jeux de 1936 à Berlin (Allemagne). Au cours de ce relais, la flamme sera transmise de main en main depuis Olympie jusqu’au pays hébergeur, et traverse différents continents, pays et régions du monde. Récemment, la flamme est même passée par des lieux remarquables : sous l’eau près de la Grande barrière de corail en 2000, au sommet de l’Everest en 2008, et même dans une station spatiale en 2013.