L'Histoire des célèbres gourmandises lorraines
Les pâtisseries régionales de notoriété nationale
Les gâteaux lorrains ont réussi au fil du temps à rayonner dans tout l’hexagone et ainsi faire partie du paysage gastronomique français.
La Madeleine de Liverdun
La Madeleine de Liverdun est née en 1870 grâce à un boulanger-pâtissier et à son patron, Joseph-Marie Rouvenacht. Lorsque ce dernier retire la pâte du pétrin, son mitron affine la composition du biscuit et travaille son habillement. « Les boîtes Liverdun » sont reconnaissables au premier coup d’œil avec leur mamie souriante dessinée par le peintre nancéen Jean Scherbeck. En 1927, son gâteau obtient la consécration lors de la journée gastronomique à Paris. Rivale de la madeleine de Commercy, la madeleine de Liverdun est plus légère et délicate, selon ses partisans, du fait d'une fabrication artisanale simple. Moelleuse à l’intérieur et croustillante sur les bords, sans aucun conservateur, elle se décline en trois parfums : nature, au goût de mirabelle ou de bergamote.
Le Saint-Epvre
En 1895, à l'occasion du vingtième anniversaire de la reconstruction de l'église Saint-Epvre à Nancy, le pâtissier Xavier Dalisson créer le Saint-Epvre, une pâtisserie inspirée de son prédecesseur L'Huillier, qui aurait élaboré en 1882 une pâtisserie ratée variante du macaron. Celle-ci est préparée à partir de deux disques de meringue fourrés aux amandes, d’une crème au beurre à la vanille et à la nougatine. Elle est saupoudrée de sucre glace et serrée d’un ruban rouge ou bleu.
Avec le Paris-Metz, on joue sur les mots à l’instar du Paris-Brest. Depuis sa création à Metz par le célèbre pâtissier Fresson en décembre 2007, il gagne une notoriété régionale. En effet, cette année-là, le TGV-Est est mis en service, bouleversant les habitudes du transport ferroviaire entre Metz et la capitale (durée du trajet : 1h30). Ce curieux macaron se compose de trois couleurs (jaune or, jaune citron et framboise), de mousseline au bonbon arlequin et de six framboises. Il est le résultat d’un concours organisé par la Chambre des Métiers de l’Artisanat de Moselle.
Les Visitandines
Petits gâteaux ovales qui portent le nom des religieuses « Les Visitandines », ils sont réalisés à base d’amandes, de sucre, de farine, de beurre et de blancs d’œufs. Il semblerait qu’ils datent du Moyen Âge. Après avoir été abandonnés durant la Renaissance, ils auraient été de nouveau fabriqués par les soeurs afin de ne pas gaspiller les blancs d’œufs - les jaunes étant utilisés comme fixateur pour leur peinture ou encore pour enrichir leur alimentation en protéines. Vers 1890, un pâtissier nommé Lasne, dans sa boutique du quartier de la Bourse à Paris, réinvente les visitandines en leur donnant la forme d’un petit lingot d’or (ses clients étant en grande partie des financiers). Le financier est né !
Le Pain d’épices de Saint-Nicolas
La fête de Saint-Nicolas est un évènement majeur du calendrier lorrain. Saint protecteur des enfants et Saint Patron de la Lorraine, il vient dans la nuit du 5 au 6 décembre, accompagné parfois du Père Fouettard, pour apporter des récompenses aux enfants sages, notamment du pain d’épices nature ou contenant des fruits confits et secs. Les enfants lui laissent un verre de lait pour qu’il reprenne des forces et ajoutent une carotte et des morceaux de sucre pour son âne. On retrouve la trace du pain d’épices distribué aux lépreux dans l’est de la France au début du XVe siècle. Chaque année sont organisés à Nancy et dans toute la Lorraine de grands défilés pour célébrer sa fête. À cette occasion, les enfants reçoivent des friandises dont un pain d’épices à son effigie. La Lorraine a déposé le nom de Saint-Nicolas à l’institut de la propriété intellectuelle.