Metz, ville surprenante !
Vestiges d’une ville fortifiée
L’histoire de Metz s’étend sur deux millénaires et, à travers les époques, ses fortifications sont demeurées un élément constant de son identité et un symbole remarquable de sa puissance.
Dès l’Antiquité les Gaulois s’installent sur la colline Sainte-Croix et édifient alors une première fortification en bois. La cité, qui prendra le nom romain de Divodurum, s’étend peu à peu. Une enceinte en pierre est construite au cours des IIIe et IVe siècles pour protéger la ville. Consolidée pendant le Moyen Âge, l’enceinte antique est agrandie et un nouveau tracé est achevé au cours du XIIIe siècle. Les fortifications, comprenant de multiples portes et tours, s’étendent alors sur près de six kilomètres.
À l’époque moderne, en plus d’un réaménagement des fortifications en vue de résister aux bombardements, une Citadelle bastionnée est édifiée entre 1556 et 1564. Plus tard, les architectes Vauban (XVIIe siècle) puis Cormontaigne (XVIIIe siècle) moderniseront les vieilles défenses de la ville. Durant l’annexion, l’empereur Guillaume II fait détruire une partie des remparts dans le cadre d’un profond réaménagement urbain de Metz. C’est ainsi que naîtra le Kaiser Wilhelm Ring, future avenue Foch, qui permettra de relier Ancienne et Nouvelle Ville.
Replongez dans le formidable passé militaire de Metz avec ces impressionnants vestiges et édifices de l’ancienne cité fortifiée !
Plan de la ville fortifiée (XVIIe s.)
Ce plan datant de 1670 donne une idée de l'état des fortifications de la ville au XVIIe siècle, quelques années avant que Vauban ne vienne à Metz en 1675 pour les étudier et les aménager.
Les remparts de Metz
Deux enfants contemplent les anciens remparts de la ville.
La porte des Allemands (état antérieur)
Cette lithographie de Jean-Baptiste Arnout datant du XIXe siècle représente la porte des Allemands sous une forme différente que celle que nous connaissons actuellement, témoignant des nombreux aménagements que l'édifice connaîtra au cours de son histoire.
La porte des Allemands au début du XXe siècle
Une photographie de la porte des Allemands prise au début du XXe siècle. L’édifice est dans un état très proche de sa forme actuelle.
La porte des Allemands (prise de la ville)
Autre vue de la porte des Allemands, cette fois prise de la ville depuis l'actuel boulevard André Maginot.
Le rempart des Allemands
Vue sur le rempart des Allemands, prise au niveau de la Seille.
La caponnière Dex
Ce poste de tir fortifié, situé le long des fortifications de la Seille, servait à défendre la base des remparts. Il est surtout remarquable grâce à un bas-relief représentant un personnage dans une position surprenante…
Bas-relief de la caponnière Dex
Ce bas-relief représente Philippe III Dex, gouverneur des Murs en charge des fortifications de Metz au début du XVIe siècle, en train de narguer l’ennemi.
Fortifications près du moulin de la Basse-Seille
Cette lithographie datant du début du XIXe siècle représente les anciennes fortifications de la Basse-Seille.
Plan de la Citadelle bastionnée
Ce plan représente l’état de la Citadelle bastionnée de Metz au milieu du XVIIIe siècle. Cet ouvrage défensif fut construit entre 1556 et 1564 à la suite du siège de Charles Quint.
La porte de la Citadelle
La Magasin aux vivres
Ce bâtiment militaire situé au cœur de la Citadelle servait au stockage des vivres de la garnison de Metz. L’édifice abrite aujourd’hui un hôtel et un restaurant gastronomique.
La porte Saint-Thiébault
Cette porte a été édifiée en 1612 pour être intégrée aux fortifications de la ville. Surmontée originellement de cinq statues, celles-ci seront démolies par les Allemands pendant l’annexion, avant que la porte ne soit complètement détruite en 1909.
La tour Camoufle
Édifiée vers 1437, cette tour fortifiée doit son nom à l’artilleur messin Jacob de Castel, surnommé « Camoufle » et réputé pour son adresse au tir.
Démolition des remparts près de la tour Camoufle
La tour Camoufle était à l’origine entourée de remparts : ceux-ci seront détruits par les autorités allemandes afin de construire ce qui deviendra l’avenue Foch.
La porte Sainte-Barbe
Édifiée au XIIIe siècle, cette porte est appelée « Sainte-Barbe » seulement à partir du XVIe siècle. En effet, les pèlerins l’empruntaient pour se rendre à un lieu de pèlerinage dédié à la sainte en question. Détruite en 1904, la porte était surmontée d'une devise (« Si nous avons paix dedans, nous avons paix dehors ») qui a été conservée.
Le fort Moselle
Système bastionné en double couronne construit par Louis de Cormontaigne entre 1728 et 1732, le Fort Moselle abritait notamment une caserne, visible à droite sur cette estampe.
La porte Serpenoise
La porte Serpenoise est à l’origine l’une des plus anciennes portes de la ville, mais celle qui existe aujourd’hui est une reconstruction datant du XIXe siècle. Les remparts qui l’entouraient ont été détruits en 1903 pour la transformer en monument, comme l’illustre cette photographie.