Des vestiges dessinés parfois pour la première fois
L’aventure des fouilles sur le site de Pompéi a commencé en 1709 par la découverte fortuite de marbres sculptés. En 1833, on est au tout début de l’ère archéologique : bien souvent, Prosper Morey est le premier à tracer le plan d’une villa à peine découverte. Ses dessins sont aujourd’hui d’une importance capitale pour la connaissance de Pompéi.
C’est dans le cadre de l’Académie de France et avec la bénédiction des autorités italiennes que Morey et ses condisciples viennent à Pompéi dessiner les trouvailles archéologiques des hommes de terrain.
Il y fait au moins deux séjours, en 1833 (il est alors en deuxième année à l’Académie de France) et en 1838 au retour de son expédition de Grèce. Dès son premier séjour, Pompéi retient beaucoup son attention.
Un témoignage de premier ordre
On dispose d’une centaine de dessins du site : remparts, plans, coupes, élévations, relevés de fresques, de fragments architecturaux, de colonnades, de bâtiments civils …
Morey devait espérer en tirer une publication car il a sérieusement retravaillé sa production à la gouache et à l’aquarelle après son retour à Paris. Sa rigueur d’architecte fait merveille dans cet exercice.
Morey est ainsi l’un des premiers, sinon le tout premier à dessiner les vues de la « maison de la chambre noire » ou « maison des bronzes », et de la « maison des chapiteaux coloriés ». Il réalise aussi de nombreux relevés dans la « maison de la chasse », la « maison de Pansa », les thermes etc.
Pompei
