Contenu du Les débuts prometteurs d'un artiste en herbe

Afin de faire connaissance avec le personnage, quoi de mieux qu'un portrait dessiné par lui-même ? Dans cet autoportrait Lafage s’est représenté nu et en pied, tenant une plume à la main. Il est couronné de pampres, appuyé sur un torse antique, et entouré de Satyres et de Bacchantes. Autant d'éléments faisant écho au goût particulier qu'avait Lafage pour la mythologie. Le dessin original, tracé à la plume et lavé d’encre de Chine, a aujourd’hui disparu, mais reste connu grâce à cette gravure réalisée par le portraitiste flamand Cornelis Vermeulen (1644?-1708?).

Raymond Lafage (ou de La Fage) naît en 1656 à Lisle-sur-Tarn (81). À l’âge de 16 ans, il est placé chez un chirurgien auprès duquel il peut étudier l’anatomie. Son talent de dessinateur le mène à s’approcher de l’atelier du peintre Jean-Pierre Rivalz à Toulouse qui le prend sous son aile.

Ses talents et ses ambitions le transportent à Paris, foyer artistique en pleine expansion depuis la création de l’Académie royale en 1648. Lafage accède par un concours à l’Académie royale et se révèle un élève brillant, si bien que ses résultats lui permettront d’obtenir une pension du roi pour partir étudier l'art à Rome. Sur place, le jeune artiste suscite l'étonnement, et brillera en remportant le 1er prix de l’Académie Saint-Luc pour son dessin Moïse sauvé des eaux.

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Lafage séjourne deux ans en Italie puis rentre en France. Il prépare alors un nouveau concours de l’Académie royale ayant pour thème Caïn bâtisseur de la ville de Henoch.

Son dessin reçoit un prix et est donc destiné à être transposé en peinture. Mais Lafage n'étant pas intéressé par cette discipline le refuse. Il est donc invité à quitter les lieux. Ce refus de travailler la peinture met donc fin à ses études et limitera le succès auquel il aurait pu prétendre.