Balade au parc du château d'Épinal

Démoli en 1670, le château d’Épinal et son parc sont peu à peu laissés en désolation. Christophe Doublat, receveur général depuis 1796, va redonner de son éclat au promontoire abandonné. Dès 1799, il achète un hôtel particulier rue d’Ambrail.  Cet achat marque le début d’une politique d’acquisition ambitieuse qui s’achèvera en 1813 et qui le rendra maître de l’ensemble de la colline de l’ancien château : du faubourg Saint-Michel à celui d'Ambrail, et du château de Failloux au faubourg Poissompré en passant par la Grande Colombière. Ce domaine de plus de 22 hectares se divisait en deux parties séparées par l’ancienne route de Bruyères et reliées par un pont toujours existant. La première partie, dite du Château, se composait des ruines, des maisons, des jardins et des étangs. La seconde, dite de la Ferme, était formée de terres labourables, de maisons, d’étangs, de bois et de forêts. 

Pour aménager cette propriété, Christophe Doublat fait appel à Henri Hogard, arpenteur et oncle de Charles Pensée. Il y fait construire un jardin à l'anglaise et des fabriques (tour chinoise, glacière,...) qui étaient très en vogue au début du XIX^e siècle. 

Afin d’immortaliser son domaine, Christophe Doublat commande à Charles Pensée un ensemble de 30 dessins réalisés à la sépia. Les dessins sont conservés à la bibliothèque d’Épinal dans un recueil contenant également  quatre œuvres de Henri Hogard dont deux plans du domaine. 

En 1840, Christophe Doublat, ruiné, se suicide à 72 ans après avoir été député et président du Conseil Général des Vosges. En 1844, Paul Brocart dit Lormont rachète le château et en fait don à la ville en 1857. En 1841, la ville rachète le recueil de dessins 105 francs à l’adjoint Guilgot qui venait de l’acheter lors de la vente de la bibliothèque de Doublat.