Cent ans après les terribles inondations de décembre 1919 et janvier 1920, le passé éclaire l’avenir.

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Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1919, des pluies torrentielles s’abattent sur l’Est de la France, après un automne déjà très arrosé. La neige fond sur les sommets des Vosges et de la Forêt-Noire du fait du redoux brutal et les cours d’eau connaissent une crue violente. Le jour de Noël, des centaines de communes, d’entreprises, de routes et de voies ferrées se retrouvent sous l’eau, en Alsace, en Lorraine ainsi que dans le Pays de Bade de l’autre côté du Rhin. Rapidement, ces crues se propagent en aval et, dans les jours qui suivent, les grandes villes de la région sont, elles aussi, victimes des inondations : Colmar, Strasbourg, Mulhouse, Epinal, Saint-Dié, Nancy, Metz, Charleville-Mézières, puis bientôt la région parisienne du fait de la crue de la Marne, le Luxembourg et les grandes villes allemandes du Rhin moyen. Une catastrophe régionale et internationale. La population aura à peine le temps de se remettre de cet événement qu’une nouvelle tempête déferle sur l’Est de la France le 12 janvier 1920, associant vents violents et pluies torrentielles qui entraîneront localement des inondations encore plus fortes qu’en décembre 1919.

Ces terribles inondations, malgré les dommages causés, ont été souvent oubliées. Dans le Grand-Est, les inondations extrêmes sont plus rares qu’en région méditerranéenne. Se rappeler des inondations historiques majeures : décembre 1947, janvier 1955, mai 1970, avril-mai 1983 et février 1990, offre donc la possibilité d’entretenir la mémoire du risque d’inondation dans des départements qui pour certains figurent pourtant parmi les 20 plus exposés de France. Les modélisations réalisées par Météo France et l’Université de Freiburg dans le cadre du programme Interreg Clim’ability montrent en effet que les précipitations hivernales, à l’origine des grandes inondations du XXe siècle, devraient augmenter de 20 à 30% après 2050 dans l’Est de la France. Commémorer ses évènements rares et apposer des repères de crue constituent également un moyen de prendre conscience des conséquences locales du changement climatique et, ainsi, de réduire le coût humain, matériel, économique, organisationnel mais aussi émotionnel et psychologique, des crues majeures.
 

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