Les papiers dorés

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L'or était aussi utilisé pour le décor des papiers. Il en existe deux sortes : les papiers dorés vernis, dont la surface est lisse, et les papiers dorés gaufrés, dont la surface présente un relief.

Papiers dorés vernis

Porté par la magnificence du baroque, l’enthousiasme pour les papiers dorés perdura durant tout le XVIIIe siècle. L’origine de l’impression de ces papiers est étroitement liée à celle des brocarts, très en vogue à cette époque. Les motifs que l’on retrouve sur ces papiers dorés vernis sont des arabesques, des fonds constellés de points, des animaux, des vrilles et grappes de raisins, des fleurs et des feuilles d’acanthes, des fleurs fantaisistes, des insectes et des oiseaux dans le plus pur style baroque.

À partir des années 1720, l’engouement pour les papiers gaufrés place les papiers vernis dans l’ombre. Ils ne referont surface qu’à l’heure de l’industrialisation, à la fin du XIXe siècle.

Papiers dorés-gaufrés

Dès l’aube du XVIe siècle, l’impression à la feuille d’or sur cuir et vélin était connue, et vers la fin du XVIIe siècle, la même technique fut tout simplement appliquée au papier, matériau plus maniable et moins onéreux. Ces papiers dorés-gaufrés étaient principalement la spécialité de fabricants installés à Augsbourg et Nuremberg, où nombre d’entre eux étaient graveurs sur cuivre, graveurs de sceaux ou orfèvres.

En dépit de l’appellation « doré », la feuille métallique ne comportait jamais d’or pur, mais était composée de laiton, d’un alliage de zinc, de cuivre, d’étain, voire de plomb. Le papier utilisé était un peu épais afin de permettre le gaufrage. Il pouvait être laissé en blanc ou peint d’une couleur à la brosse avant l’impression - principalement en rouge, vert ou orange - ce qui permettait d’animer le motif.

Les motifs dorés-gaufrés que l’on trouve sont souvent les mêmes que sur les papiers dorés vernis, et les planches d’images de sujets variés furent durablement appréciées : scènes de la vie quotidienne, animaux domestiques ou sauvages, oiseaux, nains, alphabets, saints, etc. Mais les aléas de la mode et du goût amenèrent les fabricants à délaisser ces motifs ornementaux baroques pour se tourner vers des motifs plus figuratifs durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Contenu du Les papiers dorés
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