La femme dans les contes

L'enfant ou la jeune fille

Tenant souvent le rôle principal, qu'elle soit princesse ou fille de la campagne, le récit la présente comme un être doux et au physique avenant.

De plus, elle est souvent dotée d'un certain bon sens et sait faire preuve d'astuce et de courage quand la situation l'exige. Ainsi dans Finette ou la doirte princesse, Finette contrairement à ses soeurs nommées "Nonchalante" et "Babilarde" sait résister au méchant "Riche-Cautèle", retrouve le frère du prince nommé "Bel-Avoir" et lui sauve la vie.

Elle n'épouse pas le prince à la fin de l'histoire, contrairement à de nombreux récits ou des jeunes filles triomphent de nombreuses épreuves pour épouser un prince, charmant bien sûr !

Mais ces jeunes filles ne sont pas toujours sans défaut. Par exemple : la curiosité. Dans le conte Joliette, celle-ci est très charmante mais très curieuse, écoutant souvent aux portes. Malgré les efforts de la reine des fées, ses indiscrétions causent bien des malheurs et provoquent sa mort, celle de son mari et de sa mère.

Loin d'être une héroïne positive, ses actions la rangeraient dans la catégorie des malfaisantes, même si elle n'est pas volontairement méchante comme d'autres d'autres types féminins à l'instar des demi-soeurs de Cendrillon.

La femme adulte

Plus âgée, souvent épouse et mère, elle est representée comme douce et aimante envers ses enfants. Mais les contes ne sont pas centrés sur ce type de personnage qui y tient souvent un rôle souvent secondaire.

Pour qu'elle ait un rôle plus actif, il faut qu'elle révèle de mauvais penchants, comme un certains talent pour la manipulation d'autrui. Ainsi les épouses du conte russe Sots et méchantes en font-elles voir de toutes les couleurs à leurs maris.

Plus répandu, la belle-mère ou la marâtre est un personnage très cruel qui s'en prend souvent à une jeune fille sans défense, telles que Blanche-Neige ou Cendrillon.

Créature magique, la femme peut également se présenter sous deux apparences. Comme une fée, généralement bonne, elle apparaît au moment opportun pour l'héroïne en difficulté. Mauvaise, elle jette des sorts ou impose aux humains de cruelles épreuves telle l'ondine de l'étang dans Le Fils du meunier. Elle propose au meunier de le rendre riche comme Crésus mais en échange lui prend son fils plus tard.

La vieille femme âgée

Là aussi, on retrouve les deux sortes de personnage.

Celle qui aide le héros ou l'héroïne par le biais d'un objet magique ou par de bons conseils.

Puis vient la méchante fée,la sorcière, l'ogresse ou la méchante reine. Bel exemple d'une femme qui est à la fois fée, sorcière, reine et ogresse : la fée maléfique de la Belle au bois dormant qui, dans la version originale, non seulement essaie de faire mourir Aurore mais plus tard veut manger ses enfants et finit elle-même, punie de ses méfaits, dévorée par des crapauds, des vipères et des serpents.

Ces diverses représentations féminines dans les contes en disent long sur les mentalités de l'époque quant à la place de la femme dans la société d'alors. N'hésitez pas à relire ces histoires, notamment celles représentées dans les images populaires sur notre site Limédia Galeries.