L'Académie de Metz

Une société des Lumières à Metz

Des personnalités savantes cultivées, laïques et religieuses décident de fonder une Société royale des sciences et des arts en 1757 à Metz. Elle n'acquiert une existence officielle qu'en 1760, après s'être donnée comme protecteur le maréchal-duc de Belle-Isle, gouverneur militaire de la ville de Metz.

Ses travaux s'orientent principalement sur l'Économie, l'amélioration des techniques agricoles, la vie littéraire, les Arts et l'Histoire. Elle est dissoute en 1793, comme toutes les sociétés savantes, par la Convention.

Les manuscrits décrivent le contenu des réflexions des membres de cette société. Ils reflètent les préoccupations économiques de leurs auteurs, soucieux de développer le pays messin. De nombreux projets évoquent l'aménagement de la Moselle et l'amélioration des techniques agricoles, dans le droit fil de la doctrine physiocratique en vogue à l'époque.

Une Académie empreinte de Génie

Une Société des amis des lettres, sciences et arts est constituée en 1819, dans le droit fil de l'ancienne société royale. Elle prend ensuite l'appellation d'Académie en 1828. Au gré des changements successifs de régime, elle sera "royale", "impériale" avant de devenir "nationale".

Sa vocation s’affirme alors plus scientifique que littéraire en raison de la présence à Metz de l’École d’application de l’artillerie et du génie dont bien des enseignants, comme Poncelet, font partie de l'Académie.

Pendant la période de l'Annexion, une partie de ses membres quittent Metz. Certains se retrouvent à Nancy où ils constituent la section de Metz à l'Académie Stanislas en 1872.

Ceux qui sont restés s'efforcent de soustraire leur société à l'influence allemande et continuent de présenter et de publier en français les résultats de leurs travaux. Le déclenchement de la guerre en 1914 oblige l'Académie à se mettre en sommeil.

Une (bi-)centenaire pleine d'allant

L'Académie, qui renaît en 1919, peut à la fois célébrer son centenaire et le retour de Metz à la France.

Interdite par les autorités allemandes en 1940, elle est rétablie en 1945.

Depuis elle continue de travailler au progrès des lettres, des sciences et des arts, à la prospérité de l'agriculture et de l'industrie, au développement des relations culturelles avec des organismes similaires et au rayonnement de la langue française, comme l'indiquent ses statuts.

Elle fait connaître ses travaux par des séances à l'Hôtel de Ville et par la publication annuelle de ses Mémoires.