Il y avait quatre séances par jour. Pour un franc vous pouviez assister à une dizaine de courts-métrages tels :
• Le tric-trac, il s’agit d’un jeu de jacquet entre amis où on les voit grandeur nature,
• Un prêté pour un rendu, petite scène burlesque,
• Une voiture : sur le perron d’une maison de maître une voiture arrive et les gens s’empressent d’accueillir les voyageurs,
• Des mauvaises herbes brûlant autour d’un bois sous la surveillance des paysans, le vent balayant la fumée et les tabliers,
• Charcuterie-mécanique,
• Une question politique où l’on voit deux parisiens se disputant,
• La démolition d’un mur,
• La mer,
• L’abreuvoir où des soldats amènent boire leurs chevaux,
• Le train. Ce dernier est présenté comme le clou du spectacle car l’impression est saisissante. En s’approchant le train provoque des mouvements de recul parmi le public qui s’attend presque à le voir sortir de la toile. Certains articles vont jusqu’à évoquer le nombre de photographies nécessaires à cette illusion de mouvement : 1200 pour le court-métrage du train.
• Le numéro de fin est un clown écrivant sur un tableau noir le mot « Remercîments ».
Tous les films n’étaient pas présentés lors d’une séance, le programme pouvait varier. Le 27 juin, le Mémorial des Vosges signale que Monsieur Barberia, représentant des frères Lumière, a reçu de nouvelles pellicules de Lyon et le 30 juin une publicité annonce de nouveaux tableaux.