L’exotisme à nos portes

Seize ans auparavant, la troupe du “Buffalo Bills Wild West” était déjà venue en Alsace. Mais la révolte de Sitting Bull avait obligé le cow-boy et ses compagnons à rentrer en Amérique afin de soumettre les Peaux-Rouges. Cependant, ils n’oublièrent pas le bon accueil reçu dans l’Est et furent de retour chez nous en 1906.
A grand renfort d’affiches furent annoncées les représentations messines des 1er et 2 septembre. Comme l’arrivée d’une troupe de cette taille a dû marquer les esprits ! Représentons-nous quatre trains composés de cinquante immenses wagons, 800 personnes et 500 chevaux.
 
Des cavaliers venus de tous horizons faisaient démonstration de leur adresse : des Français, Anglais, Espagnols mais aussi des Mexicains, des Japonais et des Arabes.
Mais ce qui marqua  surtout les esprits, ce furent les Sioux , les derniers Indiens à résister aux envahisseurs blancs et dont on vantait la force, la ruse et la bravoure.
Ce semblant d’authenticité conférait au spectacle une valeur exceptionnelle, car les épisodes de la conquête du Far West, de la vie des cow-boys, des guerres contre les Indiens, étaient représentés  par ceux qui les avaient vécus.
 
Cela explique le succès des places proposées à 12000 spectateurs.