L'imaginaire autour de la mort dans l'art : histoire et représentations
L'art des danses macabres
Le thème pictural des danses macabres provient en partie des poèmes latins du Vado mori (« Je vais mourir »). On peut y lire les lamentations des représentants masculins de diverses classes sociales face au trépas qui les guette.
La première danse macabre connue est celle qui ornait les murs du cimetière des Saint-Innocents de Paris, en 1424 : ces fresques ont contribué à la diffusion iconographique de la danse macabre en Europe. Mais les peintures ainsi que le cimetière furent détruits en 1529.
Grand dessinateur et graveur, Stefano Della Bella (1610 – 1664) a fait une partie de sa carrière à Paris. Vers 1648, il y réalise une série d’eaux fortes sur le thème de la danse macabre. Au tout début de sa carrière, il pastiche l’artiste lorrain Jacques Callot avant de devenir l’un des aquafortistes les plus célèbres. Cette suite de gravures montre la diversité des victimes emportées par la Mort.
Les cinq Morts : La mort emportant sur son dos un enfant
Derrière la Camarde qui hurle, on peut apercevoir le cimetière des Saints-Innocents.
Les cinq Morts : La mort emportant un enfant, la tête en bas
Cette scène se déroule également au cimetière des Saints-Innocents. Le bandeau corsaire porté par la Camarde rappelle étrangement la barbarie des pirates et de leur drapeau.
Les cinq Morts : La mort emportant sur son épaule droite une femme, la tête en bas
On peut ici apercevoir un cimetière dont les ruines sont envahies par la végétation. La Mort, hurlante, est un mélange entre un squelette et un cadavre décharné.
Ornamenti o grottesche : La mort Battant le tambour
On peut rattacher cette œuvre à la série des danses macabres : la Mort est en mouvement, pleine de triomphe et de puissance.