Architectes, artistes, écrivains..., ils sont nombreux à avoir contribué à l'histoire de la cathédrale de Metz.

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Architectes, artistes, écrivains..., ils sont nombreux à avoir contribué à l'histoire de la cathédrale de Metz.

Les Saints

Saint Clément

Saint Clément est considéré dans certains écrits comme le premier évêque de Metz. Envoyé par l’apôtre Pierre, il serait arrivé de Rome vers la seconde moitié du premier siècle afin d’évangéliser la ville. Son histoire est racontée pour la première fois par Paul Diacre dans Libellus de episcopi Mettensibus. Cette dernière s’est enrichie dans le premier quart du Xe siècle par les moines de l’abbaye de Saint Clément de Metz avec sans doute la légende messine la plus connue aujourd’hui : celle de Saint Clément chassant le Graoully
À cette époque de telles légendes n’étaient pas rares. Les saints sauroctones dans les premiers siècles du christianisme ayant chassé, tué ou soumis des êtres monstrueux sont présents dans de nombreuses régions. Ils constituent le symbole de la victoire du christianisme sur les anciennes croyances païennes mais aussi celles contre le diable ou les forces surnaturelles.
Saint Clément n’est pas seulement le protecteur de la ville de Metz. Il est aussi réputé au XVe siècle pour protéger des épidémies. Les malades venaient en pèlerinage à l’abbaye de Saint Clément pour se soigner.
Aujourd’hui sur le portail de la Vierge de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, on peut apercevoir une statue de Saint Clément tenant enchaîné un dragon. Et parmi le trésor de la cathédrale : le siège épiscopal attribué à Saint Clément.

 

Saint Arnould

Homme politique très influent en son temps, Saint Arnould est nommé évêque de Metz en 613. Fonction qu’il exerce jusqu’en 629 avant de se retirer pour vivre en ermite. Il consacra le restant de sa vie, avec d’autres moines serviteurs, à la prière et à la charité, œuvrant à soigner les malades qui venaient trouver refuge.  
Son nom est associé au célèbre anneau de Saint Arnould conservé dans les trésors de la cathédrale de Metz.

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Saint Arnould (extrait de l'image populaire FIE IPO 045)

 

Saint Chrodegang

Saint Chrodegang est le 37e évêque de Metz. Il en est l’un des plus illustres. Issu d’une famille du royaume d’Austrasie, il devient évêque de Metz en 742 après avoir été notaire puis chancelier de Charles Martel puis de Pépin le Bref, fonction qu’il exerça même après sa nomination au siège épiscopal de Metz. Il est l’un des premiers à adopter la liturgie romaine en y introduisant le chant vieux-romain et l’ordre des offices romains pour la magnifier et la répandre. Le chant messin apparaît aujourd’hui comme l’ancêtre du chant grégorien.
Soucieux de développer la ferveur de son clergé, il fait construire de nombreuses églises ainsi que l’abbaye de Gorze et ramène de Rome les reliques de plusieurs saints qu’il fait déposer dans plusieurs églises, monastères et abbayes de la région.
Soucieux de l’observance religieuse, il fait mettre en place au sein du chapitre de la cathédrale, une communauté régulière dont la vie est rythmée par les règles inspirées de celles de Saint Benoît.
Il meurt en 766 laissant derrière lui d’importants faits marquants contribuant au renouveau liturgique, pastoral et monastique de l’Église. Une partie de ses reliques est conservée aujourd’hui à la cathédrale Saint-Étienne.

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Les bâtisseurs

Pierre Perrat

Célèbre architecte lorrain du XVe siècle, Pierre Perrat est le premier nom associé à la construction de la cathédrale de Metz. On lui doit notamment la construction de la voûte qui culmine à 42m. Il participa également à l’édification des cathédrales de Toul et Verdun. Il meurt en 1400 et repose dans la nef de la cathédrale Saint-Etienne de Metz où l’on peut y voir son épitaphe. Son nom est resté dans la postérité en raison de la légende liée à la cathédrale qui entoure son pacte avec le diable.

 

Jacques-François Blondel

Jacques-François Blondel architecte du roi Louis XV et professeur de l’Académie royale  se voit confier entre 1761 et 1771 l’aménagement et l’embellissement des abords de la cathédrale et de la place d’armes entrepris plus tôt par le maréchal de Belle-Isle. Jusqu’alors la cathédrale ne possédait pas de portail et était entourée de divers bâtiments. Grâce à l’architecte des Lumières, la cathédrale de Metz se voit dotée de l’entrée majestueuse qui lui manquait dans un style architectural classique. Pour l’anecdote, le portail blondélien se veut un hommage à la guérison miraculeuse à Metz du roi Louis XV mourant. Avant sa démolition par les allemands en 1898, on pouvait y voir deux statues : l’une représentant la France et l’autre la religion catholique.

 

Paul Tornow

L’architecte allemand, Paul Tornow, a dédié la majeure partie de sa vie à la restauration de la cathédrale de Metz qui fut en partie détruite suite à l’incendie de sa toiture en 1877. On lui doit notamment la nouvelle toiture et les nouveaux pignons ainsi que la refonte des deux tours.
À sa nomination et avant l’incendie, les travaux de démolition des arcades de Blondel sur la place d’Armes avaient déjà débuté, seul le portique restait à démonter. Le nouveau portail de style gothique cette fois, est une étape importante dans la restauration de la cathédrale. Il sera inauguré en 1903.

 

Auguste Dujardin

L’artiste-sculpteur, devenu le bras droit de Tornow, s’est vu confier en 1876 la restauration du portail de la Vierge et la création du portail du Christ. En parcourant la France des églises gothiques, avec l’architecte allemand, il y puise l’inspiration médiévale nécessaire à la création de la statuaire. Réalisées dans son atelier avec l’aide d’une cinquantaine de sculpteurs, ces œuvres pourraient à s'y méprendre laisser croire qu’elles ont été réalisées au Moyen Âge.

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Les artistes

Les maîtres verriers

Surnommée « La lanterne du Bon Dieu », la cathédrale de Metz possède la plus grande surface de vitraux de France, avec 6 500 m2 de verrières.
Les plus anciens remontent au XIIe siècle et illustrent notamment la vie de Saint Paul. C’est au XIVe siècle qu’Hermann de Münster eut l’idée de réaliser un véritable mur de verre d’une surface de 350m2 sur la façade ouest. Une véritable audace architecturale qui sera perpétuée à la Renaissance avec les immenses vitraux-tableaux de Théobald de Lixheim, Thomas de Clinchamps et Valentin Bousch notamment sur les transepts nord et sud.
Après la Seconde guerre mondiale suite aux destructions, le patrimoine verrier de la cathédrale s’est enrichi au XXe siècle avec la commande de vitraux à de célèbres artistes contemporains : Villon, Bissière et Chagall. Ils apportent un éclat de lumière moderne et contribuent à la renommée du monument.
Pour célébrer les 800 ans de la cathédrale en 2020, une commande publique a été passée à l’artiste coréenne Kimsooja pour réaliser des vitraux pour le triforium dans la chapelle Saint-Nicolas à l’aide d’une technique innovante qui mélange verres traditionnels et industriels afin de produire des effets irisés.

 

Verlaine

Verlaine est né à Metz mais il y a séjourné peu de temps. Néanmoins il évoque à plusieurs reprises la cathédrale comme élément incontournable du paysage messin notamment dans son poème « Ode à Metz »:

Metz aux campagnes magnifiques,
Rivière aux ondes prolifiques,
Coteaux boisés, vignes de feu,
Cathédrale tout en volute,
Où le vent chante sur le flûte,
Et qui lui répond par la Mute,
Cette grosse voix du bon Dieu !


Et également dans ses Confessions en 1895:


« Metz possédait et doit encore posséder une très belle promenade appelée « l’Esplanade », donnant en terrasse sur la Moselle, qui s’y étale, large et pure, au pied de collines fertiles en raisins et d’un aspect des plus agréables. Sur la droite de ce paysage, en retrait vers la ville, la cathédrale profile à une bonne distance panoramique son architecture dentelée à l’infini. Vers la nuit tombante, des nuées de corbeaux reviennent en croassant, faut-il dire joyeusement ?, reposer devers les innombrables tourelles et tourillons qui se dressent sur le ciel violet. »

 

Maurice Barrès

La cathédrale de Metz est souvent présente dans la littérature qui évoque la région. À titre d’exemple, on la retrouve dans le célèbre roman Colette Baudoche de Maurice Barrès:


« Il n’y a pas de ville qui se fasse mieux aimer que Metz. Un Messin français à qui l’on rappelle sa cathédrale, l’Esplanade, les rues étroites aux noms familiers, la Moselle au pied des remparts et les villages disséminés sur les collines, s’attendrit. »

 

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Les hommes politiques

Du Maréchal Foch, en passant par Winston Churchill ou encore le Général de Gaulle

Monument emblématique de la ville, la cathédrale Saint-Etienne a vu passer de nombreuses personnalités politiques. Certains ont pris part à son histoire en étant acteurs de sa construction, ou de ses restaurations successives, d’autres sont simplement venus la saluer lors de visites officielles.

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Entrée du Maréchal Foch

Guillaume II

L’empereur allemand Guillaume II est venu inaugurer en personne le 14 mai 1903, le nouveau portail de la cathédrale et le remettre à l’évêque. Dans son discours, il déclare « Dieu veuille que ce portail ne donne passage qu’à de pieux chrétiens et de fidèles sujets allemands […]. »
Ce jour-là, tout le monde a pu découvrir sur le contrefort droit du nouveau portail, la statue du prophète Daniel, sous les traits de l’empereur. Très controversée, cette statue s’est vue affliger à la fin de la première guerre mondiale un écriteau « Ainsi passent les gloires de ce monde ».

 

Le Général Patton

Lors du premier anniversaire de la libération de Metz en novembre 1945, le général Patton, ancien chef de la 3ème armée américaine restitue à Monseigneur Heitz, évêque de Metz, les trésors de la cathédrale qui avait été dérobés par les Allemands et retrouvés par l’armée américaine à Marburg en Allemagne.