Pourquoi tant d’accidents ?
Voyez-vous le tramway qui, emporté par la vitesse dans des rues en pente, descend à toute vitesse ? Les rues sont très fréquentées par des véhicules qui provoquent des collisions ou des personnes qui circulent sur la voie du tram sans y prendre garde .
Il arrive - et c’est plutôt le fait des messieurs - que l’on descende en marche. La maladresse peut prêter à sourire. Pourtant, les conséquences peuvent être désastreuses: membre écrasé, corps traîné sur quelques mètres...
Inconscients du danger, des enfants traversent devant le tramway par jeu. Heureusement, sans mettre nécessairement leur vie en danger.
Des accidents plus ou moins graves
Certains accidents n’ont que des conséquences matérielles. On évoque les dommages occasionnés à un brancard, une limonière, une baladeuse, voire une voiture. Et c’est toute une circulation urbaine que l’on voit se dessiner : des voitures à cheval, des véhicules de livraison mais aussi les premières automobiles qui entrent en contact avec le tramway messin.
Parfois, il y a plus de peur que de mal. Les personnes renversées se remettent rapidement. Mais le plus terrible et le plus choquant est le lourd tribut payé par les enfants. Le tiers des personnes incriminées dans les accidents est représenté par des petits, souvent de trois ou quatre ans.
Que dire alors de cette description affreusement réaliste du petit corps d’un enfant de trois ans et des cris de sa mère ? Aurions-nous détaillé autant ses blessures à notre époque dans les journaux? Rien n’est moins sûr.
Des solutions qui peinent à se mettre en place
Après les accidents, la foule s’attroupe. Il y a toujours quelqu’un pour aider: soulever un tram, consoler une mère, faire appeler le médecin, transporter un blessé dans un local proche ou le faire emmener dans un hôpital de la ville. Pourtant, l’organisation des secours pose parfois problème en raison des lourdeurs de l’administration .
Après l’accident se pose la question de la responsabilité, sur laquelle les journalistes ont souvent un avis bien tranché. Les personnes qui ne font pas attention, les mères qui ne surveillent pas leurs enfants et les conducteurs qui ne freinent pas ou pas assez tôt..sont mis en cause. Pourtant, il existe un règlement mais qu’il s’avère nécessaire de rappeler. La Ville entre parfois en conflit avec les victimes ou leurs familles ; il s’ensuit alors des procès et souvent des indemnités à verser.
Si le tram roule parfois vite, les mesures de sécurité à prendre se mettent en place lentement. Une planche peut permettre que, lors d’un accident, un enfant soit rejeté de côté et en soit quitte pour une petite blessure. Un architecte messin propose en 1907 à la commission municipale du tram un filet et un frein spécial afin de prévenir les accidents et d’en limiter les effets.
Metz. Rue de la Grande Armée. Grosse Heerstrasse
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