
Le palais sur la place
À Nancy, les étudiantes et les étudiants sont de sang royal. La preuve ? Ils étudient dans un palais ! Mais depuis quand ? Et pourquoi ?
Plante adorée des sorcières, popularisée par la saga Harry Potter, la mandragore continue de faire parler. Entre mythe et réalité Armelle Morin de la Société Française d'Ethnopharmacologie a répondu à nos questions.
La mandragore, est une plante qui fut retrouvée dans les tombeaux des rois de Thèbes (1500-1800 av J.C). On dit que c’est une plante magique en raison de l'apparence humaine de sa racine; avec un corps et des jambes. Cette racine pousse profondément en terre et de façon bifurquée.
On dit qu’elle est essentiellement utilisée par les sorcières d’où sa réputation de plante magique. Mais elle existe bel et bien !
Elle pousse dans les régions arides du bassin méditerranéen, nous avons tenté d'en faire pousser dans notre jardin des toxiques mais sans succès hélas. Il apparaît qu'une certaine qualité de sol est nécessaire pour pouvoir contempler ses parterres de fleurs violettes ou blanches. Par la suite, celles-ci donneront des baies jaunes de 3 à 4 cm.
La cueillette de la mandragore obéissait à un rituel bien particulier et qui devait être scrupuleusement respecté.
Au Moyen Âge, les sorcières préparaient des onguents à base de mandragore et de datura, qu'elles s'appliquaient sur les muqueuses et les aisselles pour se mettre dans des états léthargiques, une sorte de sommeil profond et de rêves fantastiques. Cet état les emmenait alors vers le Sabbat.
La légende raconte que vers minuit, la mandragore pousse des gémissements sous la terre, qui permettent de repérer l'endroit où elle se cache. Un cérémonial précis fut édicté : l'homme ne devait jamais arracher la racine avec ses mains, sinon il mourrait sur le champ. Il devait attacher un chien noir à la partie supérieure de la racine et exciter l'animal en jouant du cor jusqu'à ce que la mandragore se soulève de terre. Le chien mourrait alors, empoisonné à la place de l'homme.
Dans la pharmacopée française, cette plante n'est pas utilisée en thérapeutique.
En médecine grecque, Dioscoride (Ier siècle) la considérait comme hypnotique et stupéfiante.
En médecine arabe-persane, on l'appelle "la pomme des djinns" et est recommandée dans l'épilepsie, les convulsions, les pertes de mémoire.
En Europe, elle fut utilisée du IX au XVIe siècle pour imbiber des éponges soporifiques (associée à de la jusquiame, de l'opium et de la cigüe) avant des interventions chirurgicales.
Au XIXe siècle, elle fut utilisée contre la folie.
Les autres "plantes magiques" que l'on rencontre dans nos régions et que l'on peut observer dans notre jardin de toxiques aux Récollets sont : le Datura (ou trompette des anges, plante que l'on retrouve dans les rituels chamaniques), la Jusquiame blanche et la Jusquiame noire (cette dernière est la plus toxique, non visible dans notre jardin), la Belladone (ses baies sont appelées Tollkirsche : cerise enragée dans les pays germaniques).
Il faut être très vigilant avec cette dernière car des confusions sont parfois faites avec des baies de cassis.
Un grand merci à Armelle MORIN de la Société Française d'Ethnopharmacologie pour ses réponses. Si vous aussi vous souhaitez en savoir plus sur les plantes magiques vous pouvez visiter le jardin toxique des plantes tous les vendredis après-midi à 14h30, 1 Rue des Récollets, 57000 Metz.
À Nancy, les étudiantes et les étudiants sont de sang royal. La preuve ? Ils étudient dans un palais ! Mais depuis quand ? Et pourquoi ?
Avez-vous déjà entendu parler de la station thermale de Martigny-les-Bains ? Non ? Pourtant cette ville fut surnommée pendant de nombreuses années la « Versailles thermale » ! Je vous l’accorde, l’eau a coulé sous les ponts depuis… Retour sur l’aventure thermale à Martigny, ses déboires, ses réussites et (malheureusement) sa disparition.
La Boussole, médiathèque du réseau lecture publique de la Communauté d'Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, est la première institution d’un territoire associé du Sillon Lorrain à verser des documents numérisés dans Limédia galeries. Un petit pas pour Limédia, un grand pas pour la valorisation du patrimoine local !
Patrice Goré, artiste vendômois, nous propose une prose manuscrite sur du papier Japon numérotée 28/64 dont les gravures et le texte sont de sa main.
Découvrez la vie de cette femme à barbe américaine, racontée sous la forme d'une pièce de théâtre.