Le corbeau et le renard
Le corbeau et le renard est une fable. La version la plus connue est celle du XVIIe siècle.
Certains manuscrits portent les traces de réparations anciennes, parfois quasi contemporaines de leur fabrication. Plus ou moins habiles, elles visent principalement à corriger des défauts dans le parchemin, pour lui permettre de résister à l'usage et au temps. Il s'agit le plus souvent d'une simple suture à l'aide de fil écru, mais plus rarement, ces réparations sont brodées avec du fil de couleur, à l'exemple de celles que l'on peut admirer sur ce bréviaire.
Le manuscrit 464 des Bibliothèques-Médiathèques de Metz est un petit béviaire du XIVe siècle, composé de 365 feuillets. La couvrure nous indique une reliure plus tardive, ce que confirment les broderies qui ont été rognées lors de la reliure. C'est un manuscrit qui porte beaucoup de marques d'usage et de nombreuses annotations (plusieurs mains ?). Un autre élément notable : l'utilisation d'un pigment vert (acétate de cuivre) qui malheureusement a presque partout rongé le parchemin.
Le parchemin sur lequel sont écrits les manuscrits est principalement obtenu à partir de peaux de moutons tannées (généralement, ce peut être également du veau, plus cher, mieux apprêté, on parle alors de vélin).
Pour débarrasser la peau de sa chair et de ses poils, un ébourrage et un effleurage sont effectués, puis elle est trempée dans une solution contenant de la chaux vive. Elle est ensuite tendue sur un cadre, et subit un nouveau raclage. C'est donc à partir de cette peau plus ou moins bien traitée et préparée que sont réalisés par pliage les cahiers du manuscrit.
Lors de ces traitements par raclage, il n'est pas rare que le parcheminier entaille la peau (le défaut peut avoir d'autres raisons, antérieures au traitement des peaux, comme une blessure de l'animal, une morsure, etc.). Mais même une simple entaille deviendra, une fois la peau tendue et s'étant rétractée, un trou plus ou moins important.
Néanmoins, cette peau sera utilisée malgré ses défauts ; le coût du parchemin est tel qu'il n'est pas question de la mettre au rebut.
Il n'est donc pas rare de trouver des manuscrits avec de tels balafres. Le scribe les contournera (c'est en outre la preuve que le trou était là avant l'écriture, voire illustration extraite du Ms 20), voire parfois les intégrera à un décor.
Ces défauts sont si communs, que très souvent ils ont fait l'objet d'une réparation, intégrée au processus de création (avant ou après l'écriture), pour éviter que l'entaille ne s'agrandisse et ne nuise à la solidité et à la lisibilité du manuscrit.
Opération de conservation donc, généralement réalisée sous la forme de ce qu'il convient d'appeler une simple suture.
Là ou les choses sont beaucoup moins communes, ce sont les cas, assez rares, où ces réparations sont plus que des sutures, mais de véritables points de broderies. Le manuscrit 464 des Bibliothèques-Médiathèques de Metz en donne en bel exemple. Ce petit bréviaire compte une vingtaine de réparations brodées en plusieurs couleurs. Jusqu'à 5 couleurs (rouge, bleu, vert, rose ocre et blanc cassé) pour une broderie de quelques centimètres ou qui coure parfois sur toute la hauteur de la page.
Les imperfections sont parfois rondes mais elles sont souvent retaillées en rectangle pour donner une meilleure place à la broderie et peut-être aussi pour éviter les déchirements ultérieurs.
La broderie est de deux types, en entrelacs pour combler un trou, ou sous forme d'une suture bord à bord pour une entaille étroite.
Les hypothèses les plus répandues (voir Kwakkel) nous disent que ces réparations étaient exécutées (parfois avant l'intervention du scribe) dans des couvents de femmes. Ici malheureusement, nous ne connaissons pas la provenance du manuscrit.
- Folio 120 ;
- folio 145 ;
- folio 302…
- Erik Kwakkel, The skinny on bad parchment. Consulté le 23/02/2021, https://medievalbooks.nl/2014/10/24/feeling-good-about-bad-skin/
- Augusta Strand, A medieval book mended with silk thread. Consulté le 23/02/2021, page archivée https://web.archive.org/web/20131017052042/http:/www.ub.uu.se/en/Just-now/Projects/Completed-projects/A-medieval-book-mended-with-silk-thread/
Le corbeau et le renard est une fable. La version la plus connue est celle du XVIIe siècle.
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Durant près de trois millénaires, on ne mettra pas en doute son existence et on tentera de le situer voire même de le rechercher...
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