Le corbeau et le renard est une fable, un genre de récit qui se caractérise par une dimension morale. La version la plus connue est celle du XVIIe siècle. En disant fables on pense immédiatement aux fables de Jean de la Fontaine apprises sur les bancs de l’école. La cigale et la fourmi, le lièvre et la tortue… le corbeau et le renard. Ces fables sont entrées dans l’imaginaire collectif français et font partie du fonds culturel commun. Cependant la fable remonte à la nuit des temps, elle fait partie de la tradition orale bien avant l’écriture. Elle se constitue en tant que genre littéraire avec Esope, le plus grand fabuliste de l’Antiquité, qui met en scène des animaux.
Le corbeau et le renard
Maître Corbeau, sur un arbre perché, tenait en son bec un fromage… L’histoire se résume ainsi : Un corbeau fier et orgueilleux perché sur un arbre et un renard rusé et flatteur qui veut lui prendre son fromage. La morale formulée ici par Jean de La Fontaine est « tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute ». À une époque où la flatterie est un art, La Fontaine choisit de critiquer, non pas les flatteurs mais ceux qui les écoutent. Il dénonce la vanité humaine.
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau,
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie,
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Le Corbeau honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Jean de La Fontaine s’est inspiré d’Esope, à la différence près que dans la fable d’Esope le corbeau tenait un morceau de viande dans son bec et que la morale était « Cette fable s’applique aux imbéciles »
C'est en 1668, que Jean de la Fontaine fait paraître son premier recueil de fables qui contient Le corbeau et le renard qu'il destine au dauphin âgé de 8 ans. Sous Louis XIV, les artistes et écrivains dépendent du mécénat et du pouvoir royal. Impossible pour eux de critiquer ouvertement les membres de la royauté ou du clergé. La Fontaine réussit la critique implicite grâce à l'utilisation des animaux.
Le corbeau et le renard est une des fables les plus célèbres, elle a été reprise, adaptée, revisitée de nombreuses fois et dans de nombreux domaines et cela encore de nos jours. Rien d'étonnant de voir cette référence apparaître dans la publicité ; notamment ici dans le domaine de santé. La fable est détournée pour mettre en avant un médicament. Le corbeau ne se fait pas toujours avoir par la flatterie.
Cette fois ce sera le renard qui se fera avoir en prenant des laxatifs
Le corbeau fait tomber ses pastilles pour la gorge
.
Le corbeau aidant donne des médicaments au renard souffrant
La chapelle octogonale située à proximité de l'Arsenal est le seul vestige de la Commanderie des Templiers à Metz. De style roman germanique (roman tardif) elle est le seul modèle d'une église en forme de rotonde en Lorraine.
Depuis la nuit des temps, la tradition veut que le passage à la nouvelle année se fasse en s'embrassant sous une branche de gui, accrochée dans le foyer en guise de porte bonheur.