Ukiyo-e signifie littéralement « peinture du monde flottant », désignant ainsi des estampes dont l’iconographie relève du monde profane, de la vie quotidienne, du monde des plaisirs et de son caractère éphémère, fugace. Ces représentations correspondent aux goûts d’une classe bourgeoise qui émerge à ce moment de l’histoire du Japon et sont à l’opposé de la vie religieuse qui jusque-là prévalait dans l’ensemble des disciplines artistiques. Les thèmes figurés sont nombreux : portrait de jolies femme (bijin) ou de courtisanes (oiran), scènes érotiques (shunga), mais également scènes de théâtre kabuki, lutteurs de sumo ou encore lieux célèbres (meisho-e).
Portrait de l'acteur Bandô Shiuka dans le rôle de Katsuragi
Au fil du temps plusieurs écoles artistiques ont vu le jour contribuant chacune à faire évoluer cette forme d’art soit de manière technique ou stylistique soit par le choix de nouveaux thèmes illustrant « le monde flottant ». Parmi elles, citons l’école Utagawa active à partir du milieu du XVIIIe siècle et dont les bibliothèques de Nancy possèdent des tirages de différents artistes dont Kuniyoshi (1797-1861) et Kunisada (1786-1864). Ce dernier, comme il est d’usage fréquent dans les écoles artistiques nippones, prend le même nom que celui qu’il considère comme son mentor au sein de l’école d’Utagawa et signe ses oeuvres sous le nom de Toyokuni III à partir de 1844.
Portrait de l'acteur Arashi Kichizaburô dans le rôle de Yakko Isobei
Toyokuni III est un des artistes les plus reconnus au XIXe siècle dans son pays et sans doute l’un des plus productif également. On lui attribue plus de 20 000 oeuvres !
Parmi ses thèmes de prédilection, on trouve notamment le théâtre kabukiet ses acteurs. Il a su capturer à merveille l’âme de cette forme théâtrale grâce à l’emploi de couleurs profondes, de subtils dégradés et de compositions dynamiques. Ses estampes vont des scènes cruciales des différentes pièces du kabuki aux portraits des plus grands acteurs de leur temps.
Portrait de l'acteur Ichikawa Danjûrô dans le rôle de Soga Gorô Tokimune
Le théâtre Kabuki est né comme l’ukyio-e au XVIIe siècle. Il connaît un succès immédiat dans cette période de prospérité et de paix où les loisirs se développent. Les pièces sont fondées sur des légendes populaires, des faits divers. Dès 1629 tous les rôles, y compris féminins, sont interprétés exclusivement par des hommes ; l’interprétation des femmes étant jugée trop érotique. Cette tradition perdure toujours.
A l’instar des écoles d’ukyio-e, il existe des écoles d’acteurs de kabuki où se transmettent certaines façons de jouer. Ainsi le style « rude » (aragato) qui se caractérise par une exagération de la gestuelle et de la prononciation est l’apanage d’Ichikawa Danjuro I (1660-1704) et de ses successeurs. La plupart d’entre eux reprendront d’ailleurs son nom affirmant ainsi leur filiation artistique.
Les acteurs de cette forme théâtrale extrêmement populaire sont de véritables célébrités et la diffusion massive d’ukiyo-e les représentants y a largement contribué.
À la fin du XIXe siècle, à la faveur de l’ouverture du Japon sur l’occident et des expositions universelles de Paris, la France découvre la culture nippone. Dès lors nombre d’amateurs d’art comme Henri Cernuschi ou Émile Guimet vont collectionner objets, céramiques, calligraphies, kimonos et … ukiyo-e. L’engouement sera tel que certains artistes seront influencés dans leur pratique par les arts du pays du soleil levant et que le critique Philippe Burty parlera de « japonisme » pour qualifier cette nouvelle production. Les impressionnistes, les artistes de l’art nouveau ou encore les nabis seront touchés par ce courant.
L'automobile remplace progressivement dès la fin du 19e siècle la voiture hippomobile pour la supplanter totalement après le premier conflit mondial. Une invention qui consent à nos sociétés d'entrer de plain-pied dans l'ère de la modernité
Y aura t-il de la neige à Noël cette année ? Ce n'est pas certain. La neige tombe en Lorraine quand la bise de l’Est descendue tout droit du Grand nord vient se frotter contre les masses chaudes et humides venues de l’Ouest. Un phénomène largement perturbé par le changement climatique.
Le funiculaire de Nancy, qui permet de rejoindre la Cure d'Air sans se fatiguer, suscite rapidement l'engouement des nancéiens, jusqu'au jour de ce terrible accident du 31 mai 1908.