C'est à Joseph Cugnot, un lorrain que l'on doit la paternité de la première automobile de l'histoire. En 1765, pour les besoins de l'armée il conçoit un fardier capable de transporter les gros canons sans traction animale. L'engin est énorme mais en tant que prototype il pose concrétement les bases de l'automobile : un chassis, quatre roue, et un moteur. S'ensuivent alors, sur les traces de l'ingénieur, de nombreuses inventions parfois cocasses et sans lendemain. Durant la première moitié du 19e siècle, les premiers véhicules capables de rouler sur des distances honorables sont plus proches du vélocipède. Ils ne dépassent guère les 10 km par heure. Il faut attendre 1873 pour que "L'obéissante" d'Amédée Bollée, un véhicule comprenant tous les éléments de la voiture moderne, franchisse les 40 km par heure. Puis le moteur à vapeur est jugé trop encombrant provoquant de terribles vibrations au chassis. Alors très vite les ingénieurs planchent. On invente des moteurs différents, plus légers et plus efficaces, comme le moteur à alcool, le moteur électrique et surtout le moteur à pétrole ancêtre du moteur à explosion d'aujourd'hui et qui consent aux véhicules de franchir très rapidement les 100 km par heure. C'est parti ! La voiture moderne est lancé dans la course de la modernité.
Un constructeur lorrain se lance dans l'aventure automobile
La famille Eugène de Dietrich, originaire d'Alsace, spécialisée dans le matériel ferroviaire à Lunéville durant l'annexion et en association avec les frères Bollée du Mans se lancent avec ferveur dans la toute nouvelle aventure automobile. Très rapidement les premièrs moteurs à pétrole De Dietrich-système Amédée Bollé sous la direction de l'ingénieur Adrien de Turckheim sortent des ateliers équipant chassis de camions, de voitures, et de véhicules de pompiers. Les innovations mécaniques sont déterminantes comme par exemple la transmission par chaîne et allumage par magnéto élaboré en collaboration avec les ingénieurs marseillais Turcat-Méry permettant ainsi de rivaliser avec les industriels Peugeot Berliet ou Citroën
Une entreprise familiale solide qui a su s'associer avec de nombreux ingénieurs illustres parmi lesquels le célèbre constructeur italien Bugatti. En 1905, l'entreprise est rebaptisée la Lorraine-Dietrich adoptant pour marque et emblème la croix de Lorraine. Elle construit jusque dans les années 30 des limousines de luxe.
Une voiture Lorraine-Dietrich en grande pompe
L'automobile à Nancy et les premiers garages
Les automobiles sont produites en série par les principaux constructeurs français dès le début du 20e siècle. En cas de panne les propriétaires peuvent désormais s'adresser aux mécaniciens professionnels possédant leurs propres ateliers de réparation. A Nancy, "Le garage Lorrain" géré par MM. Drouville frères rue de la Constitution (aujourd'hui rue Barrès) propose en 1907 à sa riche clientèle : voitures automobiles neuves avec chauffeur ainsi que tous les accessoires de la locomotion automobile. Tandis qu'au même moment, les constructeurs de marques illustres, encouragés par les prouesses du moteur à explosion, développent leurs succursales régionales. A Nancy, Peugeot, déjà illustre constructeur et vendeur de bicyclette en France, s'installe au 96 Faubourg Saint Georges.
Les modèles proposés à la vente en France deviennent plus performants et plus esthétiques d'année en année : on recense plus de 700 modèles avant 1914.
A Nancy le tramway hippomobile cotoie désormais l'automobile et la bicyclette
L'élégance est au rendez-vous : la carrosserie construite sur mesure
Le client veut tout d'abord une voiture performante et solide avec un bon chassis et un bon moteur mais la carosserie reste un élément à ne pas négliger. Construite sur mesure elle apporte avec tous les accessoires un confort supplémentaire du véhicule. Elle est encore pour quelques decennies, à l'instar des carrosseries hippomobiles, en bois, renforcée de ferrures et habillée de cuir requérant le savoir-faire et l'art d'un ébéniste. A Nancy on s'adresse aux carrossiers les plus réputés qui ont pignon sur rue : Beauzelaire rue de Strasbourg, Henry rue de la visitation et Closse au 138 rue saint-Dizier.
La carrosserie un art tout en finesse
La voiture entre les deux guerres
L'automobile louée par les français, continue de se métamorphoser. Fer de lance de la modernité elle est prônée par les "futuristes" qui voue un culte à la vitesse. Le Salon annuel de l'automobile de Paris vitrine de l'élégance, expose les derniers modèles en vogue à la belle mécanique. mais pas seulement : le Salon témoigne aussi de la capacité des principaux constructeurs français à produire des berlines mieux équipée et moins cher : la voiture se démocratise
En lorraine le nombre de permis et d'immatriculation continue d'augmenter mais face au succès de la petite voiture les constructeurs de berline peine à suivre : La firme Lorraine-Dietrich fait face à une rude concurrence. Elle est contrainte de stopper la production de ses voitures en 1932 aprs avoir dominé le marché avec ses modèles de luxe. Renault Citroen Peugeot dominent le marché et produisent pour tous les français des voitures bon marché.
Y aura t-il de la neige à Noël cette année ? Ce n'est pas certain. La neige tombe en Lorraine quand la bise de l’Est descendue tout droit du Grand nord vient se frotter contre les masses chaudes et humides venues de l’Ouest. Un phénomène largement perturbé par le changement climatique.
Le funiculaire de Nancy, qui permet de rejoindre la Cure d'Air sans se fatiguer, suscite rapidement l'engouement des nancéiens, jusqu'au jour de ce terrible accident du 31 mai 1908.
Le 2 septembre 2022 sera célébré le bicentenaire de la signature du bail de l’institut agricole de Roville-aux-Chênes. Celui-ci, fondé par Mathieu de Dombasle (1777-1843), a la particularité d’être la première école d’enseignement agricole créée en France. Le but de son fondateur est d’expérimenter des pratiques d’agriculture plus modernes dans sa ferme exemplaire puis de les enseigner sur place à de futurs agriculteurs. Il espère ainsi révolutionner l’agriculture française.
Au recto : typographie en rouge. Timbre posté gris collé au verso oblitéré "Nancy - D Mthe-et-Mlle 11 MAI ??". Tampon circulaire "Bibliothèque publique Nancy". Numéro dans la série : 27