Les illustrations
Dans les documents numérisés des bibliothèques du Sillon Lorrain, on trouve beaucoup de pages enrichies d'illustrations en bleu, ou donnant à cette couleur une valeur centrale.
Le livre Luxburgum Romanum (Les antiquités romaines du Luxembourg) dont voici une page, a été réalisé par Alexandre Wiltheim et son frère Jean-Guillaume au XVIIe siècle. C'est le premier répertoire archéologique du Luxembourg au XVIIe siècle, contenant plus de 200 dessins de couleur bleue.
C'est un témoignage écrit en latin qui permet de connaître de nombreux monuments qui n'existent plus ou qui ont été altérés. On ne connaît pas la raison pour laquelle les illustrations du livre sont uniquement en bleu et si cette couleur avait une valeur symbolique. Cependant, et comme nous l'avions vu, les pigments bleus étaient abordables, l'indigo était répandu au XVIIe siècle en Europe.
Couleur de document
Enfin, si le bleu se retrouve à l'intérieur des livres pour illustrer des textes, il se retrouve aussi sur la couverture des livres d'artistes eux-mêmes.
C'est le cas du livre La Voyageuse de Frédérique Le Lous Delpech, que nous avions déjà vu dans le thème du rêve. L'ouvrage est constitué d'un unique feuillet en accordéon de trois plis, avec deux liens pour le fermer. Ce bleu, c'est celui de la mer que l'on retrouve à l'intérieur du livre. La voyageuse est debout sur une barque reposant sur l'eau. La couleur de la couverture permet ainsi de préparer le lecteur à ce qu'il verra en ouvrant le document : une continuité entre l'intérieur et l'extérieur de l'ouvrage.